L'union fait la forceL'OGBL et le LCGB vont lutter ensemble contre "les attaques du gouvernement"

Thomas Toussaint
Une union syndicale "historique" est née ce vendredi 20 juin à la Chambre des salariés.
Nora Back et Patrick Dury expliquent la création de "L'union des syndicats OGBL"
Les deux présidents de syndicats veulent lutter contre les attaques du gouvernement.

L’OGBL et le LCGB, principaux syndicats du pays, ont décidé de s‘unir “durablement” pour lutter contre “les attaques frontales subies par les travailleurs, les retraités et les syndicats”.

S’ils rappellent “ne pas fusionner”, Nora Back et Patrick Dury ont choisi d’unir leurs forces au sein d’une asbl commune, gérée à 50/50. “Si on nous avait dit ça il y a cinq ans, ou même un an, nous n’y aurions pas cru” a reconnu Patrick Dury. “Mais il y a de nouveaux défis à surmonter.

La réforme des retraites notamment, les changements prévus sur les horaires de travail, les heures du dimanches, l’ouverture des commerces, les conventions collectives... “Ces attaques du gouvernement ne sont pas seulement menées contre les syndicats, elles se font aussi au détriment des salariés.

Car pour l’union syndicale, pas de doute, le gouvernement “agit en concertation avec le patronat”. Une impression ressentie également par les citoyens, qui estiment dans notre dernier sondage Politmonitor que le gouvernement est plus à l’écoute des patrons que des syndicats.

La première grande action de cette “union des syndicats” sera la manifestation du 28 juin. Mais “nous voyons plus loin que cette date, plus loin que le gouvernement Frieden, à long terme” assure Nora Back.

La “défense des droits des salariés et des retraités” est d’ailleurs leur première mission. Les deux présidents des syndicats n’oublient pas que de nouvelles élections sociales auront lieu dans quelques années.

Ils comptent donc s’organiser pour éviter d’éventuels litiges. “Nous ne voulons pas nous combattre.

La manifestation du 28 juin servira tout de même de révélateur à la nouvelle “union” qui, techniquement, compte 125.000 adhérents avec ses deux syndicats fondateurs. Soit près d’un salarié sur quatre dans le pays. En préparation depuis fin janvier, cette mobilisation du 28 juin permettra de voir quel poids politique les deux syndicats ont aujourd’hui face au gouvernement.

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