
Et l’élue socialiste de citer l’état d’avancement des récentes négociations avec les partenaires sociaux.
Les 9 et 14 juillet, le gouvernement a rencontré les syndicats et les représentants du patronat au ministère d’État. “Nous avions demandé au gouvernement, et en particulier au Premier ministre, de venir à la Chambre pour discuter avec nous, examiner avec nous les pistes envisagées et entendre notre position à ce sujet. Mais il a refusé, ce que je regrette dans le sens où nous ne sommes plus impliqués.” La présidente du groupe socialiste rappelle pourtant que c’est toujours la Chambre qui a le dernier mot si les négociations sociales aboutissent. Ce sont les députés qui “doivent analyser les lois et les voter”. “Quoi de plus normal alors que la Chambre soit aussi impliquée”, souligne Taina Bofferding.
Les négociations doivent se poursuivre le 3 septembre. Une si longue pause est préjudiciable, estime la députée socialiste. Cela laisse beaucoup de temps aux “spéculations”, et “des informations ont déjà filtré”. “Exactement ce que nous voulions tous éviter, donc ce qu’ils auraient dû éviter”, selon l’élue LSAP.
Malheureusement, le Premier ministre Luc Frieden ne se montre pas un grand gestionnaire de crise, même s’il a lui-même déclaré qu’il s’épanouissait dans les situations de crise. Les dossiers logement, Caritas et dialogue social le montrent. Taina Bofferding espère qu’il a compris que les décisions ne pouvaient pas être prises d’en haut. Tout ce tapage n’aurait pas dû se produire.
Le LSAP, premier parti d’opposition à la Chambre, ne souhaite pas seulement critiquer, mais aussi “collaborer de manière constructive”. “Lorsque nous pensons que le gouvernement est sur la bonne voie, nous le soutenons également, et il reçoit notre soutien,” explique la chef de groupe LSAP, qui cite l’exemple des échanges avec le ministre des Finances, Gilles Roth, sur la grande réforme fiscale envisagée, qui sera basée sur l’individualisation. L’ex-ministre rappelle également qu’une grande partie des mesures mises en œuvre actuellement avaient déjà été initiées par le gouvernement précédent. “Je pense en fait que ce serait un signe fort si, en tant que Parlement, nous étions plus souvent sur la même ligne et que cela montrerait vraiment que nous menons des réformes sociales et politiques majeures et que nous les menons ensemble.”
Le LSAP a été responsable de la sécurité sociale pendant des décennies. Les socialistes ont-ils échoué à assurer la pérennité du système de retraite luxembourgeois? Non, affirme la présidente du groupe parlementaire LSAP. En 2012, des améliorations ont été apportées avec la dernière réforme et cela doit être fait régulièrement avec un système de retraite. “Nous avons également constaté que des problèmes pourraient survenir à l’avenir concernant les retraites. Nous étions conscients que des ajustements seraient nécessaires. C’est pourquoi le Conseil économique et social a été chargé d’élaborer un avis afin de trouver des pistes pour pérenniser le système,” précise Taina Bofferding.
Taina Bofferding est aussi la rapportrice de la Commission spéciale Caritas, qui s’est réunie à 24 reprises en neuf mois. La Commission spéciale n’était pas été là pour résoudre l’affaire. Elle a plutôt tenté de comprendre le contexte et les décisions politiques qui la sous-tendaient. Le volet prévention est également essentiel pour mieux protéger l’ensemble du secteur social à l’avenir.