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Le rapport de la Commission spéciale Caritas a fait l'objet d'un débat d'orientation à la Chambre des députés mardi après-midi.
Après le détournement de 61 millions d'euros dont a été victime Caritas l'année dernière, la Chambre des députés a souhaité, via la mise en place d'une commission spéciale, revoir la gestion de crise politique de l'affaire. La question centrale était de savoir si Caritas aurait pu être sauvée.
Relativement rapidement après que le détournement ait été rendu public, le Premier ministre avait annoncé que le gouvernement ne transférerait plus de fonds à Caritas jusqu’à ce que la situation soit clarifiée. Selon l'opposition, cela aurait rendu le sauvetage de Caritas quasiment impossible. Le gouvernement aurait dû jouer un rôle plus actif dans la gestion de la crise, particulièrement pour réunir autour d'une table les acteurs concernés, selon le député LSAP et ex-ministre de la Coopération, Franz Fayot:
"Une bonne gestion de crise dans une telle situation, qui a touché tout notre pays et tant de personnes à l'étranger, aurait mérité beaucoup plus de présence. En situation de crise, on ne fait pas quelques annonces précipitées au départ pour ensuite voir comment le terrain s'en sort. Non, alors vous vous impliquez. Or, lors de nos échanges au sein de la commission spéciale, il est apparu clairement que, dans ce dossier, le rôle de médiateur, de facilitateur, n'a jamais été assumé par le gouvernement."
Comme on pouvait s'y attendre, les représentants des partis de la majorité ont soutenu le gouvernement. Deux avis juridiques avaient dissuadé celui-ci d'injecter davantage de fonds dans Caritas. La situation était chaotique et personne ne voulait risquer l'argent des contribuables. Cependant, tous les intervenants ont convenu que le scandale Caritas avait causé de graves dommages au secteur social et qu'ils comptaient désormais sur les résultats de l'enquête judiciaire.