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Comme l’a clairement souligné le Premier ministre Luc Frieden dans sa réponse à une question parlementaire, le Luxembourg continuera de respecter les objectifs de réduction des émissions fixés par l’UE.
Le gouvernement luxembourgeois a confirmé son soutien à l’objectif de l’Union européenne visant à mettre fin à la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique d’ici 2035 – malgré le débat de plus en plus intense sur un éventuel report de cette réglementation.
Dans une réponse à une question parlementaire de la députée verte Joëlle Welfring, le Premier ministre Luc Frieden a déclaré que le Luxembourg "partage l’analyse" selon laquelle un report des objectifs de réduction des émissions de l’UE pourrait mettre en danger "la compétitivité de l’industrie automobile européenne".
Le gouvernement considère 2035 comme un élément clé du Green Deal européen et comme essentiel pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Bien qu’il se dise "ouvert à des ajustements ciblés" pour faciliter la transition du secteur automobile et renforcer les chaînes d’approvisionnement européennes, le Luxembourg estime que des objectifs climatiques ambitieux sont cruciaux – tant pour la réduction des émissions que pour le maintien de la compétitivité économique.
La discussion sur un éventuel report des objectifs est récemment apparue après que le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé la Commission européenne à reconsidérer la date de la sortie des moteurs thermiques et à autoriser l’utilisation limitée de "range extenders" (prolongateurs d'autonomie) à combustion dans les véhicules électriques. Cette proposition a divisé l'opinion publique en Allemagne et suscité des débats dans toute l’Europe.
Dans sa question parlementaire, Joëlle Welfring soulignait que 180 entreprises du secteur de la mobilité électrique avaient averti qu’une telle mesure pourrait "ralentir l’électrification de la mobilité" et affaiblir la compétitivité industrielle – y compris dans le secteur automobile luxembourgeois, qui compte environ 8.500 employés.
Le Premier ministre a reconnu qu’un report pourrait avoir des effets négatifs à long terme sur l’emploi dans l’industrie automobile et a insisté sur l’importance de la prévisibilité pour les entreprises. Il a également averti qu’un retard pourrait remettre en cause le PNEC – le "Plan national intégré en matière d’énergie et de climat", qui s'appuie fortement sur l’objectif de 2035.
Luc Frieden a annoncé qu’il défendrait cette position lors des prochaines discussions au Conseil européen, si le sujet est officiellement inscrit à l’ordre du jour.