"Je réfute fermement les accusations de pression et de falsification des chiffres", a déclaré le ministre de la Famille Max Hahn lundi matin devant la Commission parlementaire, où il a été question du recensement des sans-abri, à la demande du LSAP.

De nombreuses questions restent en suspens, c’est pourquoi le LSAP avait convoqué le ministre devant la Commission de la Famille. Qui est pris en compte dans le calcul du recensement, où et quand est-il effectué, et le ministère a-t-il tenté de maintenir les chiffres volontairement bas ?

"Il est tout de même étrange que, dans ce rapport du ministère, il est question de 360 sans-abri et de 68 sans domicile fixe, en faisant bien la distinction, alors que les acteurs de terrain affirment qu’il s’agit de 900 personnes," a critiqué le député LSAP Georges Engel.
 
Le ministre Max Hahn a alors expliqué que l’objectif du recensement est de faire une photographie à un moment donné. “Cela signifie voir, à un moment précis, qui vit dehors dans la rue ? Qui passe la nuit dans la rue?
 
Le recensement est effectué entre 17h et minuit. Le ministre libéral n’a pas voulu laisser passer l’affirmation parue dans la presse selon laquelle une pression était exercée sur les personnes. “Bon, ici, tous les grands acteurs actifs dans ce domaine aident à la réalisation de cette opération. (...) Pensez-vous vraiment que, sous la pression du ministre, ils diraient : ‘Eh bien, maintenant, nous ne comptons qu’une personne sur deux ou nous ne comptons pas certains’ ?”

Ce recensement est effectué depuis 2022. Au départ uniquement dans la capitale, et désormais aussi à Esch-sur-Alzette et dans le cadre de l’Action Hiver. Pour Marc Baum, élu déi Lénk, il faudrait toutefois envisager d'étendre l'opération : “Dudelange, Differdange sont tout autant touchées par ce phénomène qu’Esch ou Schifflange. Il y a encore quelques semaines, j’étais souvent en déplacement professionnel à Mersch et j’ai constaté qu’il y a aussi du sans-abrisme à Mersch.

Le ministre Max Hahn a répondu qu’il n’excluait pas d'étendre le recensement, mais que c'était une question d’organisation, car aujourd'hui plus de 100 personnes étaient déjà mobilisées pour le recensement.