
Et cela en dépit de la présence de la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, et du ministre du Travail, Georges Mischo, à cette réunion conjointe. Les élus d’opposition sont furieux.
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Mars Di Bartolomeo, député LSAP, trouve des mots clairs: “Je trouve vraiment que c’est une farce la façon dont la Chambre est traitée ici.”
Le gouvernement refuse toute information, déclare Djuna Bernard élue des Gréng. Elle se montre compréhensive: “Même si nous n’avons pas de détails sur les points de négociation de fond, qu’on nous dise quelle façon de voir, quel calendrier, quelle position le gouvernement adopte dans ce dossier, mais tout cela est resté vague et c’est regrettable.”
Sven Clement estime que: “C’est inacceptable en soi. S’il y a une réunion tripartite, les négociations ne reprennent pas sept semaines plus tard. Elles reprennent alors immédiatement. Et s’il n’y en a pas, ils peuvent s’accorder ce délai, en ce qui me concerne, mais ils doivent alors informer la Chambre.”
Selon Marc Baum, les députés ont désormais un désavantage. Les syndicats et les associations patronales vont à présent discuter au sein de leurs instances: “Au total, des centaines de personnes sauront ce qui est sur la table. Seuls les députés resteront comme deux ronds de flan.”
La députée DP Corinne Cahen indique que le gouvernement et les partenaires sociaux se sont donné rendez-vous le 3 septembre. “Alors nous devrons aussi pouvoir patienter pour que les négociations se déroulent de manière à aboutir à un accord global, où chacun s’y retrouvera.”
Les députés ont cependant demandé d’être informés auparavant à huis clos. Martine Deprez fera part de cette doléance à ses collègues ministres: “Nous en discuterons vendredi au conseil de gouvernement.”
Marc Spautz, président du groupe parlementaire CSV, comprend les deux parties: “Le huis clos pourrait être une solution. Ensuite la question se posera toujours de savoir si chacun respectera le huis clos ou pas.” Il ne veut pas compromettre l’accord avec des informations prématurées.