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Les représentants du gouvernement, des syndicats et des employeurs étaient à nouveau réunis tard lundi au ministère d'État pour un deuxième tour de négociations. Voici qu'il faut en retenir.
Cette fois, les négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux ont duré huit heures. Vers 22h00 lundi soir, le Premier ministre Luc Frieden a annoncé que les négociations avaient bien avancé.
"Les discussions ont été menées de manière constructive, même s'il a été difficile de rapprocher les positions des partenaires sociaux". Le gouvernement a "plus souvent tenté de construire des ponts, de faire des compromis et de se rapprocher d'une solution", a indiqué Luc Frieden, après ces huit heures de négociations.
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"Les trois gros sujets annoncés ont été abordés", à savoir "la réforme des retraites, les horaires d'ouverture des magasins et le travail dominical dans le secteur du commerce".
A ce stade, aucun accord n'a été trouvé. Luc Frieden est cependant optimiste et voit "le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide". Malgré des obligations à Bruxelles, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, était rentré de Belgique pour participer à la réunion, avant d'y retourner. A la sortie, il a déclaré que "le gouvernement avait un peu fait la navette entre les partenaires sociaux." Il a toutefois constaté que "des deux côtés, il y avait une certaine volonté de mettre un peu d'eau dans son vin".
Les syndicats se sont montrés positifs après les négociations. "C'était une réunion différente de celle de la semaine dernière", a par exemple déclaré la présidente de l'OGBL, Nora Back. "Nous avons beaucoup progressé sur de nombreux points. Ce fut également constructif. Nous avons tous montré, comme nous l'avons dit dès le début, une volonté de compromis. Mais nous n'en sommes pas encore au point où nous pouvons affirmer ce soir que l'accord est là." Des propos confirmés par le président du LCGB, Patrick Dury. "Nous sommes venus négocier un résultat aujourd'hui. Les négociations ne sont pas terminées. Le résultat n'est pas encore là, mais nous en sommes très proches". Quant au président de la Confédération générale de la Fonction publique, Romain Wolff, il s'est réjoui que le dialogue social fonctionne enfin à nouveau comme le souhaitent les syndicats.
De son côté, les représentants du patronat continuent de parler d'un "package global" et voudraient "un accord équilibré au niveau des pensions", selon le président de l'Union des entreprises luxembourgeoises, Michel Reckinger. "Nous ne cautionnerons pas un accord qui affectera l'avenir de nos enfants. C'est pourquoi il devra s'agir d'un accord complet, où tout le monde doit apporter son obole: ceux qui sont à la retraite aujourd’hui et ceux qui entreront demain sur le marché du travail, ainsi que les employeurs", a précisé le président de l'UEL. Sur ce point, les discussions ont continué là où elles s’étaient arrêtées la semaine dernière.
Un certain nombre de propositions doivent encore être évaluées en détail, car de nouveaux éléments ont été ajoutés. Les négociations reprendront après les vacances, le 3 septembre, et le Premier ministre a déclaré qu'il espérait que les discussions puissent aboutir à un accord.
Lundi soir, aucun des trois partenaires n'a souhaité entrer dans les détails des discussions, un engagement pris par les partenaires "par respect pour le dialogue social et les négociations", comme l'a souligné Nora Back.
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