Plus grand rendez-vous annuel de l'automobile au Luxembourg, l'Autofestival démarrera officiellement le 25 janvier mais ses conditions sont applicables "dès aujourd'hui". Le contexte est "favorable" à un achat assure la Fedamo après une année 2024 marquée par une croissance du parc électrique, mais une baisse de 5% des nouvelles immatriculations.
Après quatre ans de formules rallongées (15 jours en 2024 et 2021, après Covid, et 13 jours en 2023 et 2022) l'Autofestival renoue avec sa durée historique au Luxembourg. La 61e édition du salon de l'automobiledécentralisé aura lieu dans 90 concessions à compter du samedi 25 janvier au lundi 3 février 2025 inclus, soit durant dix jours et deux week-ends complets.
Mais pas besoin d'attendre, "les conditions et avantages de l'Autofestival sont valables dès aujourd'hui", a assuré ce lundi lors de la présentation du salon à la presse, Philippe Mersch, le président de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (Fedamo) qui regroupe les professionnels du secteur.
Ce rendez-vous annuel est "le" moment-clé pour un acheteur potentiel de pouvoir faire le tour des showrooms (170 en tout !), de comparer les voitures, de poser toutes les questions sur les motorisations, de faire un essai, mais aussi de faire jouer la concurrence et de négocier des options et le prix. Et c'est plutôt bien parti puisque les concessionnaires "ont vu au cours des derniers mois que les clients privés sont à l'achat", assure Philippe Mersch.
Les voitures ont connu des augmentations de prix "parfois substantielles" en 2024, reconnaît volontiers le président de la Fedamo, mais il assure que "L'environnement économique est aujourd'hui favorable pour les particuliers: les taux d'intérêt baissent, les conditions de leasing sont intéressantes, les primes pour l'achat de voitures électriques ont été prolongées et les voitures sont livrables rapidement".
Les aides de l'État restent évidemment un argument de vente pour une voiture électrique. La prime est aujourd'hui moins avantageuse, mais elle peut tout de même s'élever à 6.000 euro - contre 8.000 euros auparavant - pour les voitures qui ne dépassent pas 16 kWh/100 km. Le nouveau régime d'aides en place depuis le 1er octobre impose toutefois à l'acheteur de garder sa voiture durant trois ans, contre un an auparavant.
Baisse des immatriculations l'an passé
Au Luxembourg les immatriculations de véhicules neufs ont baissé de 5,1% sur un an, comme RTL Infos avait déjà pu le constater dès septembre. En 2024, la Société nationale de circulation automobile (SNCA) a immatriculé 46.635 véhicules neufs, soit 2.520 véhicules de moins qu'en 2023.
© SNCA
2024 était "une année de transition après une année 2023 durant laquelle on a beaucoup immatriculé de voitures auparavant". Mais Philippe Mersch relève que 2024 reste comme "une année où le particulier a de nouveau plus acheté de véhicules (+10%). Nous espérons que ça continuera en 2025. Et que parallèlement la vente de voitures de société augmente à nouveau un peu". Car celle-ci a baissé de plus de 14% sur un an!
Une baisse qui inquiète les concessionnaires mais qui reflète immanquablement l'environnement économique des derniers mois puisque "les investissements dans les entreprise sont réduits. Il y a un frein (dans l'achat de voitures et camionnettes) des entreprises qui travaillent dans la construction, l'artisanat, etc. Mais à un moment donné les leasings se termineront et y aura forcément un renouvellement".
Le parc s'électrifie, mais moins vite qu'espéré
"Le nombre d'immatriculations a baissé et la tendance est que l'électrification du parc a augmenté. On est arrivé à 36% de véhicules électrifiés, par rapport à l'année dernière où on était à 26%", résume Manuel Ruggiu, directeur opérationnel de la SNCA.
Le Luxembourg est toutefois encore loin de la barre des 49% de voitures électriques qu'il s'est fixé d'atteindre à l'horizon 2030, puisque pour l'heure, les véhicules électriques représentent seulement à 10,9% du parc automobile.
La situation va évoluer "mais ça va peut-être changer un peu moins vite qu'on espère parce que les véhicules du parc vont aussi disparaître". Chaque année le pays immatricule près de 35% de véhicules électrifiés "mais ce n'est pas cumulatif" puisque les véhicules qui ont été "immatriculés il y a cinq ou six ans ne seront plus dans le parc en 2030", explique Manuel Ruggiu. Selon lui on atteindra la barre "en 2035" et "en 2030, on devrait tourner autour des 40%".
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