Le premier radar se trouve à 200 mètres après le pont bow-string des CFL dans le sens Luxembourg-Dudelange. / © Domingos Oliveira / RTL
Deux radars de covoiturage viennent d'être installés sur l'A3 entre la croix de Gasperich et l'aire de Berchem. Ils flasheront automatiquement les automobilistes qui prennent la voie réservée au covoiturage alors qu'ils sont seuls à bord.
Ils étaient annoncés pour l'automne. Les voilà montés sur la partie centrale de l'A3 élargie entre la croix de Gasperich et l'aire de Berchem. Deux radars, écartés d'une centaine de mètres et orientés chacun vers un sens de circulation, flasheront bientôt les automobilistes qui circulent sur la voie de covoiturage alors qu'il sont assis seuls dans leur voiture.
Sur cette première portion de 3,5 km de l'A3 élargie ouverte au trafic depuis sept mois, la voie de gauche est réservée exclusivement au covoiturage et aux bus. Comme indiquée à même la chaussée par un "2+", il faut être à deux personnes au moins dans la voiture pour y circuler.
Le second radar se trouve sous la nouvelle passerelle à gibier en aval de l'aire de Berchem, en venant de Dudelange. / © Domingos Oliveira / RTL
Après une phase test "qui va démarrer dans les prochains mois", selon l'Administration des ponts et chaussées contactée ce mardi par RTL, les deux nouveaux radars flasheront automatiquement lorsque les panneaux de signalisations dynamiques seront en place. Ces panneaux - tels qu'il en existe déjà le long de l'A31 côté français - diront aux usagers de l'A3 d'adapter leur vitesse en fonction de la densité du trafic.
74 euros d'amende
Selon la réponse de la ministre de la Mobilité à une question parlementaire fournie en mai, ces radars devraient entrer en fonction au printemps 2026. Les conducteurs qui circuleront sur la voie réservée au covoiturage et qui seront seuls dans leur véhicule écoperont automatiquement d'une amende d'au moins 74 euros. En attendant, le système de contrôle et de sanction automatisés ne délivrera aucun avertissement taxé.
Les deux radars sont équipés de caméras qui reconnaissent les formes et sont capables de différencier un humain d'un mannequin. Selon le directeur de l'Administration des ponts et chaussées, Roland Fox, les tricheurs ne devraient pas passer entre les mailles du filet. "Les poupées sont détectées au même titre que les chiens", a-t-il assuré à nos confrères de Virgule.




































Car ce sont bien les nombreux resquilleurs qui irritent les usagers disciplinés, mais surtout qui faussent la donne. L'idée étant de favoriser le covoiturage dont la vertu est de supprimer en amont l'usage de plusieurs véhicules à la place d'un seul, pour effectuer le même voyage.
Mi-septembre le ministère de la Mobilité s'était félicité des premiers retours positifs pour les automobilistes qui covoiturent et les bus qui circulent sur la voie dédiée. Le gain de temps n'est pas négligeable, surtout aux heures de pointe quand la journée de travail était déjà chargée. Il est en moyenne d'"à peu près quatre minutes en direction du Luxembourg (entre 6 et 11 heures) et d’environ cinq minutes en direction de la France (entre 15 et 20 heures)", selon le ministère de la Mobilité.
Depuis le 15 septembre, la vitesse maximale sur l'A3 est de 110 km/h en dehors des heures de pointe. Durant l'heure de pointe, elle est limitée à 70 km/h.
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