
Un ballet incessant de camions et de grues jaunes et rouges s’activent aux abords immédiats de l’échangeur Senningerberg et le long de l’A1 dans le sens Luxembourg-Trèves. Le mercure affiche -5°C, mais ça ne change rien. Le temps presse. En phase de tests depuis début décembre 2024, le tram arrive.
Dans un mois et demi, le dimanche 2 mars précisément, les premiers passagers pourront, pour la toute première fois, monter à bord du tram et traverser toute la capitale d’un trait. Il ne faudra que 7 minutes à une rame de tram pour longer l’A1 et parcourir à 70 km/h le tout nouveau tronçon de 3,9 km qui sépare le Kirchberg du Findel.
Avant de déverser les passagers au terminus “Findel Luxembourg-Airport”, le tram fera un arrêt à la station “Héienhaff P+R”. C’est là que doit sortir de terre le futur pôle d’échange Héienhaff, imaginé et présenté comme une nouvelle porte de connexion vers la capitale.
Dans le projet de loi déposé à la Chambre en novembre 2017, il est question d’une station de tram “intégrée dans le futur pôle d’échange Héienhaff” pour “faire le lien avec la gare routière RGTR” et desservir “le futur P+R de près de 4.000 places”. Le tout formant “un pôle d’échange important dans la périphérie nord-est de la capitale, au bord de l’A1.
De sorte que les automobiliste puissent “changer de modes de transport grâce au nouveau parking relais d’environ 4.000 places à Héienhaff” et dans la foulée, “emprunter le tramway et éviter les problèmes quotidiens de circulation pour accéder à la Ville et ses différents quartiers”.
En cette mi-janvier 2025, seule la trace du tram est visible au Héienhaff. Le reste n’est qu’un vaste chantier. Pas de trace du “plus grand parking du pays” du côté de l’autoroute, ni de la gare routière pour les bus urbains et régionaux.
Lors des tous premiers essais du tram au Findel, en décembre, Helge Dorstewitz. le directeur général de Luxtram, avait assuré à RTL Infos qu’ ”un pôle d’échange sera partiellement opérationnel au moment de la mise en route” de la ligne.
Le pôle d’échange sera bien “ouvert avec la mise en service du tram”, nous assure-t-on au ministère de la Mobilité et des Travaux publics. À la place du parking géant présenté au départ, les automobilistes trouveront en mars, “un parking provisoire de 400 places”, explique-t-on au ministère.
Selon le ministère, il ne serait pas très judicieux de construire d’emblée un P+R de 4.000 places qui serait surdimensionné. “La demande va se créer avec la mise en place de toutes les infrastructures autour du pôle d’échange. Nous savons que la demande va réagir, mais pas directement”, explique le responsable de la communication au ministère. Ce dernier préfère avancer par étapes en “adaptant les infrastructures aux besoins qui vont naître”.
Le ministère précise que “des études détaillées sont en cours pour créer un P+R définitif qui englobe les 4.000 places”, puisqu’ ”on s’attend en avoir besoin à moyen terme”.

En ce qui concerne la gare routière, qui devra voir le jour de l’autre côté de la station de tram (côté Findel), elle ne comportera au départ que “deux quais, un dans chaque direction”, assure-t-on au ministère de la Mobilité. L’approche est la même: on commence par ouvrir deux quais et on s’adaptera à l’évolution de la demande. À terme, la gare routière doit être équipée de 12 quais.
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