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Pour être plus robuste et capable de combattre au sein du futur bataillon belgo-luxembourgeois, l'armée s'équipe. Elle a dévoilé ce vendredi à Diekirch, les deux premiers des 80 véhicules blindés de commandement, de liaison et de reconnaissance (CLRV) commandés.
L'armée luxembourgeoise enclenche la vitesse supérieure et monte en puissance "pour devenir plus robuste afin de contribuer efficacement aux efforts de dissuasion de l’OTAN", avait expliqué à RTL Infos le Général Steve Thull, Chef d'État-Major. Pour ce faire, l'État investit massivement dans les capacités aérienne, spatiale, la cyberdéfense, mais aussi le matériel roulant.
Le grand objectif vers lequel sont tournés les efforts est de mettre sur pied le bataillon belgo-luxembourgeois de reconnaissance de combat de type médian. En attendant les 59 véhicules de combat, les 55 véhicules logistiques d'appui au combat, 24 camions pour transporter des chars et 48 wagons surbaissés commandés au printemps pour 2,61 milliards d'euros (Une enveloppe record pour la Défense luxembourgeoise), l'armée se prépare à accueillir 80 véhicules blindés de commandement, de liaison et de reconnaissance (CLRV) d'ici fin 2026.
Les deux premiers prototypes ont été présentés ce vendredi à à la caserne Grand-Duc Jean comme étant "les premières pierres angulaires du bataillon international". Les engins sont actuellement testés par les militaires sur le sol luxembourgeois avant Thales Belgique ne livre les dix premiers CLRV, dans la version voulue.
Le CLRV est un véhicule blindé belgo-franco-suisse puisque le châssis et la cabine sont fabriqués en Suisse (General Dynamics), le poste de tir en Belgique (FN Herstal) et les moyens de communication en France (Thales).
S'il protège mieux les quatre militaires qui se trouvent à l'intérieur, sa force est qu'il permet l'interopérabilité avec les armées des pays alliés voisins. Avec ce nouveau blindé, les militaires luxembourgeois pourront, à l'avenir non seulement communiquer avec d'autres véhicules luxembourgeois, explique le lieutenant-colonel Guillaume Hansen, mais aussi collaborer avec des militaires français ou belges. Le plus grands défis à l’avenir.
Les CLRV remplaceront, in fine, les jusqu'ici célèbres Hummer et Dingo 2 de l'armée luxembourgeoise, devenus vétustes et bien trop chers pour que leurs systèmes de communication soient mis à jour.
Le nouveau blindé se conduit aussi mieux selon l'adjudant-chef Tom Schmitz qui a testé le nouveau véhicule. Surtout dans une situation stressante, le véhicule est beaucoup plus facile à conduire et on peut commettre moins d'erreurs. "Le véhicule pardonne tout simplement beaucoup plus." Cette maniabilité reste un net avantage par rapport à l'ancien Dingo, estime l'adjudant-chef Tom Schmitz.
Les CLRV peuvent être utilisés aussi bien en mission de paix qu'au combat. La loi prévoit au total une enveloppe de 367 millions d'euros qui couvre l'achat, mais aussi l'entrainement initial des hommes, la maintenance des véhicules, la mise à jour régulière des systèmes de communication, en résumé le "service après-vente" pour une durée de 15 ans.
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C'est signé! L'armée commande 80 blindés de nouvelle génération