
L'armée luxembourgeoise est en plein changement, avec toujours plus de soldats, du nouveau matériel et une nouvelle mission phare avec l'OTAN.
Pour le général Steve Thull, "dans dix ans, nous serons capables de passer du niveau de compagnie à bataillon pour les manœuvres". Il parle d'une véritable montée en puissance avec la reconnaissance de combat de type médian avec du matériel roulant encore plus poussé que celui déjà en possession de l'armée luxembourgeoise.
De nos jours, les soldats du Luxembourg utilisent des engins d'environ 12 tonnes, un gabarit qui devrait passer à 25 tonnes pour les interventions futures, avec un tout autre type d'armement. Le canon, qui dispose aujourd'hui d'un calibre 12.7, passera à du 40mm, "des engins qui pourront réellement participer aux combats", souligne le général.
La direction de la Défense ainsi qu'à la caserne Grand-Duc Jean, les responsables sont en train de préparer sans relâche le futur de l'armée. Les chars seront de production française, de type Jaguar et Griffon, achetés avec la Belgique. 80 engins de type EAGLE V, en provenance de Suisse, seront livrés en fin d'année.
"Nous serons un pilier fondamental des besoins en matière de défense européenne", se réjouit le général Steve Thull au micro de RTL.
Un bataillon belgo-luxembourgeois sera mis sur pied progressivement pour arriver à un stationnement permanent à Arlon en 2030. 700 soldats en feront partie, et pourront, en cas de besoin, être appelés afin de défendre les frontières européennes en cas de guerre. Le Luxembourg y enverra 350 femmes et hommes.
Un centre de logistique verra également le jour non loin de là, mais sur territoire luxembourgeois cette fois-ci, afin de prévoir la maintenance du matériel roulant. Les engins pourront être envoyés rapidement, par transport ferroviaire, là où ils sont nécessaires.
Le général souligne que le recrutement se passe de manière optimale, avec un taux relativement élevé qui laisse présager une armée bien fournie à l'avenir, "c'est la base pour pouvoir avancer, et la loi prévoit que nous pouvons également recruter pour de nouveaux horizons, comme les carrières A2, avec un bachelier, tout comme des B1, pour les personnes qui ont obtenu leur diplôme de fin d'études secondaires, il y a de tout pour tout".
"Nous faisons tout pour rendre l'armée encore plus attractive et intéressante afin de recruter les meilleurs candidats", explique Steve Thull, "pour n'en citer que quelques-unes, différentes options s'offrent aux candidats comme la cyberdéfense, ou l'utilisation d'un satellite d'observation de la terre. L'armée de demain, elle s'engage pour la paix dans le monde, il n'y a pas d'endroit plus noble pour s'engager pour la paix", conclut le général.