
Va-t-on voir un nouveau recul du gouvernement français sur l’impôt des frontaliers ? L’OGBL compte en tout cas bien sur une mobilisation générale pour faire reculer le ministère de l’Économie.
En réponse à la hausse d’impôt subie par les frontaliers français qui ont des revenus mixtes, en France et au Luxembourg, le premier syndicat du Luxembourg les appelle à écrire massivement au gouvernement français. L’OGBL “invite tous les contribuables français concernés à lui démontrer la charge fiscale supplémentaire qu’ils risquent de subir si rien n’est entrepris” fait-il savoir dans un communiqué paru ce mardi 29 avril.
Un appel similaire à celui de la sénatrice Silvana Silvani, il y a quelques semaines.
À lire également - On vous explique la (très mauvaise) surprise sur vos impôts en France
Concrètement, l’OGBL encourage les frontaliers lésés par le changement de méthode de calcul à adresser leur avis d’impôt 2021 à la France, afin de dénoncer le surcoût engendré par ce changement sur leurs revenus de 2024. Alors même que le gouvernement assurait qu’il n’y aurait “pas d’impact financier négatif sur les contribuables”.
“L’OGBL appelle ainsi toutes les personnes concernées à envoyer au ministre français des Finances un courrier accompagné de leurs documents fiscaux établis en 2020, pour lui demander de réaliser une étude d’impact concernant cette convention et de suspendre son application, le temps de conduire cette étude.” La marche à suivre est détaillée sur le site de l’OGBL.
Le syndicat n’est pas seul dans ce combat : le comité de défense et d’initiative des frontaliers du Luxembourg (CDIFL) a également mené une action coup de poing à la frontière fin mars pour dénoncer cette hausse d’impôt.
“C’est maintenant que ça s’applique !”avait toutefois prévenu la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin courant avril. Mettant ainsi fin à quatre années de “tolérance” qui avaient permis aux frontaliers de ne pas subir cette hausse pouvant représenter, pour certains, plusieurs milliers d’euros. Les frontaliers taxés se souviennent toutefois qu’en 2021, leur coup de gueule avait permis de faire reculer le gouvernement, qui avait mis en pause sa décision. Et leur avait permis de modifier leur déclaration d’impôt en dernière minute. Ils espèrent désormais renouveler ce tour de force.