Le chef étoilé René Mathieu a quitté La Distillerie à Bourglinster pour ouvrir le "Fields", au Findel. Nous l'avons suivi lors de son premier service, mercredi soir.
La page de La Distillerie au Château de Bourglinster est définitivement tournée pour René Mathieu. Mercredi soir, le chef belge a servi ses premiers clients au Fields, le nouveau restaurant de l'hôtel Airfield, situé au Findel à quelques centaines de mètres de l'aéroport. Toute son équipe l'a suivi dans sa nouvelle aventure. Il demeure néanmoins consultant de la brasserie Coté Cour qui, elle, est restée au Château avec une petite partie de son équipe.
"Ça fait 8 jours qu'on a pris possession des lieux" nous a répondu René Mathieu, lors de notre visite, mercredi soir. "Il y a toujours une petite appréhension quand on change de restaurant mais au final, on a beaucoup travaillé tout en restant relax. Peu importe où l'on va, celles et ceux qui aiment notre cuisine continueront de nous suivre" estime le chef, qui se retrouve aujourd'hui dans un environnement bien différent de celui du Château.
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Les habitués de la cuisine végétale de La Distillerie ne seront néanmoins pas décontenancés au Fields. Dans l'assiette, on retrouve exactement ce que René Mathieu faisait à Bourglinster. "En ce moment, on est sur les racines, pour bien passer l'hiver. Et puis, il y a le poireau, l'endive, le chou et la pomme de terre, bien sûr."
Après 20 ans de bons et loyaux services à La Distillerie, René Mathieu se dit "ravi" d'investir un lieu plus en phase avec sa philosophie. Son restaurant au Château a été élu deux années de suite meilleur restaurant végétal du monde par le guide We're Smart World et c'est là-bas qu'il a obtenu son étoile Michelin. Mais l'endroit, aussi charmant soit-il, "n'est pas pensé pour y faire de la restauration". "Il était notamment très énergivore".
"Le Château, c'est une partie de ma vie. Je suis très fier de ce qu'on a réalisé là-bas. Mais cette histoire, je vais la continuer ici."
À 63 ans, le roi de la cuisine végétale plonge donc avec joie dans ce nouveau challenge, même s'il s'évertue à transmettre son savoir depuis un petit moment. "J'ai encore envie de m'épanouir, j'ai encore envie d'apprendre, de transmettre. Ma femme me dit toujours, "toi, quand tu ne pourras plus travailler, tu seras mort" ! Je ne peux pas m'arrêter. C'est une passion."
