Caritas ne remplit pas encore les critères, pour obtenir à nouveau de l'argent de l'Etat, a dit Luc Frieden vendredi après une réunion avec l'OGBL.

"Nous étudions actuellement toutes les options et nous aurons une solution sur la table d'ici septembre," a indiqué le Premier ministre Luc Frieden, après une entrevue avec le syndicat OGBL, où il a été question de la crise que traverse Caritas. Pour l'instant, les critères ne sont pas encore remplis pour que l'État puisse à nouveau verser de l'argent à l'organisation humanitaire, même si Caritas a maintenant mis en place un comité de crise avec des personnalités externes.
 
Il s'agit certes d'une "mesure qui inspire la confiance", selon le Premier ministre. Mais Luc Frieden a expliqué que l'État ne pouvait pas donner d'argent, car il n'a pas encore été clairement établi "qui a fait quoi d'incorrect chez Caritas". Et deuxièmement, parce que Caritas a contracté des prêts d'un montant de 30 millions, "qui ont été garantis avec de l'argent futur venant de l'Etat". Le Premier ministre a déclaré qu'il était sévère, mais parce que c'est aussi son devoir de protéger l'argent de l'État.
 
Mais les salaires continueront à être payés, car l'État a besoin de ces personnes et de leurs prestations de services dans le secteur social, a encore une fois assuré le Premier ministre. "L'État veillera à ce que ces activités perdurent et s'occupera des personnes qui sont actives dans ce secteur et que l'OGBL représente ici également", a ajouté le Premier ministre. C'est pourquoi lui et les ministres concernés auront d'ici septembre une solution sur la table, "même si ce sera peut-être une solution transitoire".

RTL

Quant aux activités de Caritas à l'étranger, elles seront examinées par le ministre de la Coopération, Xavier Bettel. Ces activités se distinguent des activités nationales car elles sont "non récurrentes". 
 
Le syndicat OGBL s'est montré satisfait après la réunion. La présidente de l'OGBL, Nora Back, a déclaré qu'il faudra simplement veiller à ce que les solutions soient mises en œuvre en septembre.
 
Comment Caritas a pu emprunter autant d'argent et obtenir des crédits, cela l'"étonne" autant que tous les Luxembourgeois, a ajouté Luc Frieden. Il ne peut cependant rien dire sur le rôle des banques, tant qu'il ne dispose pas d'un rapport de la CSSF, la Commission de surveillance du secteur financier, sur le sujet.