
un enfant sur quatre est confronté à la pauvreté.

En octobre 2023, la situation s’est aussi dégradée dans les structures d’accueil pour réfugiés: trop peu de lits pour trop de demandeurs. Le gouvernement a alors décidé d’appliquer plus strictement les critères de Dublin, avec pour conséquence que des réfugiés se retrouvent à vivre dans des tentes dans certains endroits de la capitale. Ces campements sauvages rendent la misère sociale encore plus évidente.
Mais il n’y a pas que des réfugiés qui vivent dans la rue. Léon Kraus, fondateur de l’association “Noël de la rue”, observe que de plus en plus de Luxembourgeois n’ont plus de toit. À la fin de l’année, les sans-abris sont devenus bien involontairement l’enjeu d’une controverse politique. La nouvelle majorité a imposé l’interdiction de la mendicité et s’est fait reprocher un “pur populisme” par l’opposition. Pour le conseiller communal LSAP de la capitale, Maxime Miltgen, avec l’interdiction de la mendicité, ce n’est pas contre la pauvreté qu’on lutte, mais seulement contre les pauvres.
Pendant que les politiques débattent des mendiants, les associations qui s’en occupent, tirent la sonnette d’alarme: “Nous ne pouvons plus le cacher et maintenant les gens s’inquiètent. Je suis pessimiste. Si cela continue ainsi, cela affectera notre cohésion sociale,” dit Alexandra Oxacelay, responsable de l’ASBL “Stëmm vun der Strooss”. D’autres acteurs sur le terrain se sentent non seulement dépassés, mais de plus en plus abandonnés par la classe politique. Carole Reckinger, porte-parole de Caritas, lance un appel: “Un office social ou une association telle que Caritas n’est pas là pour capter cette grande vague humaine. Notre rôle est de rattraper les personnes qui passent à travers les mailles du filet. Mais si elles sont de plus en plus nombreuses, il faut qu’il se passe autre chose.”
Le reportage de RTL en luxembourgeois: