Caritas"Le Luxembourg n'est pas épargné par le risque de pauvreté"

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Marc Crochet, directeur général de Caritas au Luxembourg, est revenu sur la situation du pays face à la pauvreté grandissante. Un phénomène qui touche même les plus petits.
© AFP

Sur une liste de dix points concernant les inégalités sociales rendue au formateur pendant les négociations de coalition, sept ont finalement trouvé une place dans l’accord. L’ONG regrette cependant qu’aucune mention sur la lutte contre la pauvreté des enfants n’a été faite. Une réalité pourtant bien présente au Luxembourg, selon Caritas.

Les organisations sur le terrain se posent encore beaucoup de questions quant au budget qui leur sera alloué, car le montant n’est pas clairement défini dans l’accord. “Sans moyens pour lutter contre la pauvreté, les organisations sont impuissantes”, déplore Marc Crochet au micro de RTL ce jeudi matin, “il faut voir si les premières bonnes intentions du gouvernement peuvent réellement se concrétiser”.

© Monica Camposeo / RTL

Problématique du logement

Selon Caritas, le plus important problème qui perdure est le logement. Même si l’ensemble du gouvernement souhaite en endosser la responsabilité, la nomination de Claude Meisch au ministère du Logement, une décision très critiquée, a provoqué pas mal d’interrogations au sein des organisations, comme si finalement les autorités ne voulaient s’occuper du problème qu’à 50% ?

Le logement est la base de nombreux problèmes au Luxembourg”, alerte Marc Crochet, “les structures provisoires sont pleines à craquer, avec des personnes qui auraient dû obtenir un vrai logement depuis longtemps”.

La situation des réfugiés, de plus en plus nombreux à obtenir le statut de protection internationale au Luxembourg, doit également évoluer, car les structures d’accueil sont saturées et inadaptées à des séjours prolongés.

Il faut aussi faire attention à ce que le nombre de personnes sans domicile fixe n’augmente drastiquement au Luxembourg”, souligne le DG de Caritas. Il réagit à la décision prise par l’ancien gouvernement de ne pas proposer de lit dans une structure adaptée aux réfugiés masculins en bonne santé voyageant seuls et déjà visés par la procédure de Dublin dans un autre pays.

L’augmentation du salaire minimum n’est pas suffisante pour Caritas: “il faut aussi aider les personnes touchant le revis ou un revenu de substitution. Même en travaillant, de nombreuses personnes qui ne touchent pas de gros salaires ne peuvent pas se permettre de vivre au Luxembourg sans l’aide de l’État”, conclut Marc Crochet.

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