400 repas par jour à LuxembourgLa Stëmm vun der Strooss voit ses chiffres "exploser"

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La "Stëmm vun der Strooss" est une association sans but lucratif fondée en 1996, qui oeuvre pour l’intégration sociale et professionnelle de personnes défavorisées. Elle s'occupe notamment de sans-abri, de chômeurs, d'ex-détenus et de demandeurs d'asile.
© Marc Hocheid / RTL

Les réfugiés et les migrants constituent un grand défi pour toute l’Europe et le Luxembourg ne fait pas exception. Le Grand-Duché a récemment dû adapter sa politique et le pays ne peut plus accueillir directement tous ceux qui recherchent une protection. Les structures sociales perçoivent-elles ce changement? Notre collègue de RTL, Marc Hoscheid, est allé enquêter lundi matin sur le terrain, auprès de l’ASBL “Stëmm vun der Strooss”.
Nous remarquons clairement l’impact de la politique d’asile plus restrictive. Généralement, nous remarquons immédiatement l’impact des crises en Europe,” déclare Bob Ritz, porte-parole de l’association, qui a vu “ses chiffres exploser.”

Plus de 700 repas par jour sont distribués dans les trois restaurants” de l’ASBL, dont “près de 400 à Luxembourg-Ville. L’an dernier, il s’agissait seulement de 250 repas, 300 au maximum. Le restaurant à Hollerich est plein à craquer.“Les streetworkers distribuent des jetons aux gens dans les tentes pour qu’ils reçoivent quelque-chose à manger”, indique Bob Ritz. Dans le restaurant de la Stëmm vun der Strooss, les Ukrainiens sont désormais les troisièmes en nombre.

L’Action hiver (“Wanteraktioun”), qui fournit un lit pour la nuit aux sans-abri, débutera le 15 novembre. Selon la Stëmm, il serait bon qu’elle débute plus tôt et qu’elle dure plus longtemps, voire même qu’elle fonctionne toute l’année, car les besoins sont grands.

© RTL (archive)

Lundi matin, Bob Ritz a aussi regretté que nous regardions des gens dormir sous un pont, sans être en mesure de créer 50 places d’accueil supplémentaires. En effet, les migrants masculins ayant déjà déposé une demande de protection internationale dans un autre pays de l’Union européenne, ne sont plus accueillis directement dans une structure d’hébergement au Luxembourg. Ces structures étant bondées, ils figurent désormais sur une liste d’attente. C’est pour cette raison que des réfugiés n’ayant pas obtenu de lits, ont commencé à planter des tentes.

Nous ne savons pas ce que ces gens ont vécu. Ils viennent chez nous pour chercher une protection et ils finissent dans la rue. Il doit être possible de faire plus”.

L’ASBL attend de la nouvelle coalition qu’elle discute avec ceux qui sont sur le terrain. La Stëmm vun der Strooss en fait partie et elle aimerait être entendue. Caritas et la Croix-Rouge ont fait partie des délégations reçues par les négociateurs, mais pas la Stëmm.

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