Mais les appareils ne peuvent pas encore être utilisés, car depuis deux ans, les négociations sur les forfaits avec le Caisse nationale de Santé sont bloquées.
La Fondation des Hôpitaux Robert Schuman, qui a préfinancé ce nouveau site à hauteur de trois millions d’euros, espère que le dossier va enfin avancer, afin de réduire les longs délais d’attente. La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, qui a visité mardi le site à la Cloche d’Or, a laissé entrevoir un accord d’ici la fin de l’année.
Le principe de proposer des services de radiologie sur d’autres sites, en dehors des murs de l’hôpital n’est pas neuf: depuis près de deux ans, les patients peuvent, par exemple, obtenir un rendez-vous pour une IRM au Centre médical Potaschbierg, qui relève du CHL. A la différence de ce dernier, le site de la Cloche d’Or n’est pas une annexe directe d’un hôpital, il s’agit ici d’un “site supplémentaire” des Hôpitaux Robert Schuman, qui relève également d’une autre structure de financement. C’est pourquoi d’autres procédures et d’autres lois s’appliquent, ce qui explique pourquoi de nouveaux forfaits sont négociés, précise Martine Deprez:
“Il y a plusieurs lois qui sont applicables. L’une est la loi sur la radioprotection pour l’exploitation des appareils, l’autre concerne les autorisations pour le financement des appareils. Et au niveau du financement des appareils, la CNS est impliquée et là, il existe une délégation de négociation, celle de la FHL, la Fédération des hôpitaux luxembourgeois, qui négocie ces forfaits avec la CNS.”
La ministre CSV est confiante qu’un accord sera trouvé avant la fin de l’année. Pour les patients, rien ne devrait changer, l’examen leur sera remboursé comme d’habitude, quelque soit le site où ils sont traités. La prise de rendez-vous est centralisée aux Hôpitaux Robert Schuman. Avec le nouveau site, les responsables espèrent réduire les délais d’attente pour une IRM, qui oscillent actuellement entre deux et quatre mois, selon le Docteur Marc Berna, directeur général des Hôpitaux Robert Schuman:
“Personnellement, je serais très heureux si nous pouvions arriver à un délai de 14 jours, voire un peu moins. Il faudra voir ce que les capacités supplémentaires que nous créons ici, seront capables d’absorber effectivement par la suite. Nous n’avons pas modélisé cela. Mais je pense qu’en fin de compte, la durée des temps d’attente est une question d’organisation. Une fois que nous aurons créé des capacités correspondant effectivement à la demande réelle, je devrais également pouvoir réduire progressivement les délais d’attente.”
Tout est au point au niveau de l’organisation et du personnel et le directeur des HRS espère que les négociations entre la Fédération des hôpitaux luxembourgeois et la Caisse nationale de Santé progresseront rapidement.
La CNS a en outre annoncé qu’elle s’exprimera sur ce dossier à la mi-juin.
