Commission de la JusticeLe parquet informe les députés sur la pédocriminalité

RTL Infos
Suite à une récente affaire de pédophilie, la sensibilité politique déi gréng avait demandé la mise à l'ordre du jour de la séance de la Commission de la Justice du sujet des abus sexuels sur mineurs.

Pédocriminels, chasseurs de pédophiles, manière dont les employeurs privés et les ASBL seront informés à l’avenir des enquêtes ou des condamnations touchant leurs employés: ces thèmes ont été abordés jeudi au sein de la Commission de la Justice, dans le contexte d’une récente affaire de pédophilie, qui a soulevé de nombreuses questions, notamment les longs délais, la décision de lever l’interdiction de contact entre la victime et l’agresseur... Des représentants du parquet ont fourni des explications aux députés.

Selon le député LSAP Dan Biancalana, “une réunion est également prévue prochainement entre le parquet, le Scas et l’Okaju, pour partager un certain nombre d’informations, et je pense qu’il est bienvenu qu’il y ait cette ouverture pour clarifier un certain nombre de points.” Dans le contexte de cette affaire, l’Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher, le médiateur pour les enfants et les jeunes avait notamment appelé à trouver une conception commune de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Dans ce contexte et à la demande de la sensibilité politique déi Gréng, les députés ont évoqué avec le parquet le phénomène des “chasseurs de pédophiles”. A ce jour, il y a eu deux affaires de ce type au Luxembourg. La première avait des liens évidents avec les milieux d’extrême droite. Pour la récente affaire à Mamer, il n’y a pas d’indice à ce jour d’un contexte d’extrême droite. Mais quel est le rapport entre l’extrémisme de droite et des jeunes qui deviennent délinquants?, voulait savoir Sam Tanson. Le parquet indique qu’”il y a déjà là une certaine tendance à la hausse”. Les députés n’ont toutefois pas obtenu de chiffres précis.

“La seule comparaison faite par le représentant du parquet a été de dire que si l’on considère l’islamisme fanatique ou l’extrémisme de droite, il y a plutôt une tendance vers l’extrémisme de droite plutôt que dans l’autre direction.”

La ministre de la Justice Elisabeth Margue a proposé des amendements au projet de Loi Ju-Cha B, sur le type d’enquêtes concernant leurs employés dont seront informés les employeurs ou les associations. Elle souhaite faire une distinction entre les personnes qui travaillent dans les services publics ou chez un employeur privé ayant une mission publique, d’une part, et le secteur privé tout court, d’autre part. Uniquement pour ce dernier, il y aura une liste limitée des infractions dont l’employeur pourra être informé. Quelles sont-elles? Elisabeth Margue:

“Il s’agit d’infractions qui concernent des atteintes à la personne. Cela signifie que ce sont aussi toutes ces infractions dont nous avons récemment parlé.”

Donc, par exemple, des abus, des violences ou pire, un meurtre.

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