Travail dominical au LuxembourgLe ministre maintient son projet de loi

RTL Infos
Le travail dominical est l'un des sujets de friction sur lesquels le gouvernement et les partenaires sociaux reprendront les négociations début septembre. Mais le ministre du Travail a prévenu mercredi qu'il ne retirerait pas son projet de loi.

Le travail du dimanche fait partie de l’accord sur le fameux “package” espéré. Mais il était aussi à l’ordre du jour de la réunion de la Commission du Travail ce mercredi.

Le projet de loi, qui portera la durée légale du travail dominical de 4 à 8 heures, ne sera pas retiré, a déclaré le ministre du Travail Georges Mischo pendant et après la séance. L’examen du projet de loi initialement prévu début juillet, avait été reporté pour que rien ne vienne interférer avant la première réunion entre le gouvernement et les partenaires sociaux le 9 juillet.

Ce projet de loi est-il toujours pertinent si le gouvernement et les partenaires sociaux négocient sur ce dossier ainsi que sur d’autres tels que les horaires d’ouverture des commerces, la directive européenne sur le salaire minimum ou encore les retraites? “Cela dépendra de ce qui sortira des négociations”, selon le ministre du Travail. Si des adaptations sont nécessaires, des amendements seront rédigés.

Des accords professionnels comme alternative?

Des adaptations? Des amendements? La question n’est-elle pas: soit les heures de travail dominical autorisées sont augmentées, soit elles ne le sont pas? Réponse de Georges Mischo: “Ce sont des détails sur lesquels nous sommes en train de discuter, et dont nous ne parlons pas”.

Le député LSAP Georges Engel répète ce que l’opposition dit depuis plusieurs jours déjà, à savoir que le 3 septembre, ça fait long pour une pause estivale en période de conflit social.

Marc Spautz, président du groupe parlementaire CSV, ne connaît pas lui-même ces détails, mais il envisage déjà des possibilités pour modifier différemment les horaires du travail dominical: “je dis une chose, mais vraiment sans parachute: des accords professionnels”. Le député ne souhaite toutefois pas anticiper et préfère attendre de voir ce qui sortira des négociations.

Les Verts estiment préférable de faire table rase

Mercredi, les députés ont même désigné un rapporteur pour ce projet de loi. Il s’agit du député CSV Charel Weiler. Ils ont également examiné l’avis du Conseil d’Etat sur le projet, un avis critique.

La députée verte Djuna Bernard estime qu’il serait “opportun” de retirer le projet de loi pour aller négocier en ayant fait table rase, comme cela aurait dû être le cas dès le départ. D’autant plus après l’avis critique du Conseil d’Etat sur le projet de loi. Pour Marc Baum, élu déi Lénk, il est aussi évident que le projet de loi aurait dû être retiré, à cause de l’avis du Conseil d’Etat.

D’après lui, il est “déjà étonnant que nous mettions cela à l’ordre du jour au milieu de ces négociations”. Marc Spautz, qui préside aussi la Commission du Travail, a admis qu’on pouvait se demander s’il était opportun de discuter de ce projet de loi en commission. Selon lui, il était toutefois bon d’examiner en détail l’avis du Conseil d’Etat.

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