Terrains industrielsLe gouvernement veut racheter le site de Liberty Steel

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Le gouvernement veut acheter les 16 hectares de terrain de Liberty Steel dans la zone industrielle Wolser B, située entre Bettembourg et Dudelange.
© Pedro Venâncio / RTL

Le chapitre Liberty Steel est définitivement clos. En novembre 2024, le tribunal de commerce a prononcé la faillite de l’entreprise. En mai 2025, un repreneur potentiel, le groupe turc Tosyali, s’est retiré. Pour les quelque 120 personnes encore sous contrat chez Liberty Steel, un Jobdag a été organisée par l’Adem, la Fedil et les syndicats. La quasi-totalité des salariés concernés et 28 entreprises y avaient participé.

Le gouvernement souhaite désormais racheter ces terrains. Les 16 hectares du site industriel Wolser B, entre Bettembourg et Dudelange, sont le plus grand terrain actuellement utilisable à des fins industrielles au Luxembourg, et sont par ailleurs desservis de manière optimale par le réseau ferroviaire et l’autoroute, a expliqué mercredi le ministre de l’Économie, Lex Delles, dans une interview accordée à RTL.

La balle est maintenant dans le camp du curateur, qui doit décider si l’offre du gouvernement est meilleure que deux autres offres, qui sont sur la table depuis des mois et qui ne sont pas très intéressantes.

Si l’offre du gouvernement est retenue, la reprise de l’activité sur le site de Liberty Steel prendra encore du temps. Les bâtiments devront être démontés, le sol devra être à nouveau stabilisé et le site assaini, selon Lex Delles. D’après le ministre de l’Économie, cela devrait prendre un à deux ans. Il a affirmé que le gouvernement entendait également densifier l’utilisation des terrains industriels, et que des discussions sont donc menées avec les communes de Dudelange et de Bettembourg. L’installation de dispositifs éoliens est également évoquée avec elles.

Et ensuite?

Que va accueillir le site? “Bien sûr, nous voulons y créer des emplois à haute valeur qualitatives et sûrs”, a déclaré Lex Delles. L’objectif est d’y attirer plus d’emplois qu’auparavant. Une fois le site prêt, une partie sera également réservée au secteur de la défense.

Jean-Luc de Matteis, de l’OGBL, estime que la première question à se poser est: “Quels sont nos projets à long terme pour l’industrie au Luxembourg?” Selon lui, il faut miser sur les emplois hautement qualifiés, mais pas seulement, car sinon, on n’aura “rien fait pour l’emploi”.

A propos du contexte économique difficile pour l’industrie, il se montre prudent, mais aussi optimiste. D’une part, il y a des phases conjoncturelles qui pourraient s’améliorer. D’autre part, des mesures existent pour compenser de telles situations et préserver les emplois. Selon le syndicaliste de l’OGBL, c’est aussi une erreur de considérer les salaires comme le seul facteur de compétitivité. La paix sociale, les infrastructures et l’investissement sont la clé du succès.

Il faut apprendre de ses erreurs”, a affirmé Jean-Luc de Matteis. Pour le syndicaliste, tout doit être fait pour éviter des situations aussi “dramatiques” que celle de Liberty Steel. L’”épilogue” a révélé différents problèmes en trois phases: premièrement, lors du transfert ou de la tentative de vente de l’usine; deuxièmement, la gestion par l’actionnaire et troisièmement, la phase suivant la faillite.

Une zone d’activité partiellement inactive

Dans la zone industrielle “Wolser B”, Liberty Steel n’est pas le seul site à l’arrêt. Sur le site voisin, Guardian – Luxguard 2, l’usine est également à l’arrêt depuis quelques années et le terrain est de nouveau propriété de l’État. Les entreprises toujours en activité sont Lamesch, l’entreprise spécialisée dans la gestion de déchets, un fabricant japonais de produits pharmaceutiques, et la petite entreprise métallurgique luxembourgeoise MCM Steel.

Vodafone construit actuellement des locaux sur une partie du site, où une usine de fabrication de yaourts du groupe grec Fagé aurait dû autrefois être construite.

S’il y a eu un temps pénurie de terrains industriels, les réserves sont désormais plus importantes. À condition de les réaménager et à condition qu’il y ait des acquéreurs intéressés.

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