
Voilà qui met un terme à deux ans de flou. La société Liberty Steel vient de se déclarer en faillite auprès du tribunal de Commerce.
L’entreprise de sidérurgie basée à Dudelange employait encore 150 personnes. Ces dernières n’ont toutefois pas pu travailler au cours des deux dernières années, le site étant à l’arrêt. Leur présence à l’usine s’est donc organisée autour de l’entretien des installations, dans l’espoir de l’arrivée d’un repreneur.
Les syndicats avaient alerté plusieurs fois déjà sur les difficultés financières de Liberty Steel, dont le paiement de salaires a connu plusieurs retards ces derniers mois. Dont encore un cas très récent : les travailleurs n’ont pas reçu leur salaire d’octobre 2024, les plaçant dans une situation difficile au quotidien et sans garantie de recevoir leur salaire de novembre à temps.
La déclaration de faillite va toutefois leur permettre de demander des indemnités, versées par l’État luxembourgeois.
Le ministre du Travail, Georges Mischo, et les syndicats avaient rencontré la délégation du personnel ce lundi 25 novembre pour évoquer ce nouveau retard de salaire.
“C’est le scénario qui était tant à redouter” a estimé Robert Fornieri, du LCGB. “On espérait avoir toujours un transfert d’entreprise sans passer par la casse faillite. Mais avec l’obstination de ce groupe, on est finalement arrivé à une faillite. Bon, c’est un aveu de faillite qui a été fait par la direction locale luxembourgeoise qui, selon mes informations, est contre l’avis du groupe. Donc on va voir encore ce que cela peut nous réserver comme surprise. Dans l’état actuel des choses, ce qui est le plus important maintenant pour nous, c’est la situation salariale des salariés, c’est-à-dire leur salaire.”