PédocriminalitéLe Conseil National des Femmes appelle les médias à mieux protéger les victimes

RTL Infos
Le Conseil National des Femmes du Luxembourg (CNFL) a publié mercredi un communiqué dans lequel il appelle les médias à respecter les règles déontologiques dans les affaires de pédocriminalité.
© Envato Bialasiewicz

“Le Conseil National des Femmes du Luxembourg ne peut pas rester silencieux face aux récents débats publics concernant une affaire judiciaire de pédocriminalité”, est-il indiqué dans le communiqué du CNFL.

Les violences sexuelles, qu’elles touchent des mineurs ou des adultes, constituent “un grave problème de société”, qui concerne tout le monde, souligne le CNFL. Selon la manière dont les médias traitent cette thématique, ces actes peuvent être “banalisés ou minimalisés”, surtout “en offrant une tribune aux auteurs”. “Pire encore”, insiste le Conseil: “les victimes peuvent voir leur vécu étalé sur la place publique”. Ce risque est encore plus grand si l’auteur des violences est un membre de la famille et que les informations divulguées par les médias peuvent rendre la victime identifiable.

“Le CNFL recommande vivement de suivre des règles déontologiques strictes en la
matière”
, conclut le communiqué.

Fin mai déjà, la plateforme JIF avait vivement critiqué un choix éditorial du Luxembourger Wort. Le journal avait donné la parole à un pédocriminel présumé dans un article, suite à un procès.

Le CNFL demande une modification du code de procédure pénale

Toujours dans ce communiqué, le Conseil National des Femmes du Luxembourg réclame une modification du code de procédure pénale. Celui-ci prévoit actuellement qu’un juge doit motiver spécifiquement son jugement s’il prononce une peine d’emprisonnement sans sursis (sauf en cas de récidive).

Ce serait “inacceptable” et cela causerait souvent un deuxième traumatisme aux victimes. Le CNFL revendique par conséquent un renversement du principe, “soit une motivation en cas de jugement avec sursis”.

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