
Dans ce bâtiment sont implantées au troisième et dernier étage l’unité sanitaire et des cellules accueillant les personnes à mobilité réduite, explique l’OIP, qui agit pour le respect des droits de l’homme en milieu carcéral, dans un communiqué.
“Je m’inquiète des risques encourus par les personnes incarcérées à Metz, s’il devait arriver quelque chose de grave”, a dit à l’OIP un membre de l’équipe médicale cité dans le communiqué. En l’absence d’ascenseur, seul un escalier “étroit” permet d’atteindre l’étage et donc le service.
Les détenus à mobilité réduite sont aussi contraints de rester confinés au troisième étage, sans promenade, sans pouvoir accéder à la bibliothèque ou à l’école, et leurs parloirs sont annulés, expliquait l’un d’eux. Il a même été jugé en son absence, faute de pouvoir se rendre dans la salle où se trouve le système de visio-conférence.
Au total, une quarantaine de détenus, en comptant le 2e étage du centre, qui comporte le quartier des arrivants, font les frais de ce dysfonctionnement.
Les plateaux repas ne pouvant être chargés sur un charriot, sont livrés un à un dans les étages par d’autres détenus. “La nourriture, venue de la cuisine à l’autre bout de l’établissement, est froide lorsqu’elle arrive en cellule”.
Egalement citée dans le communiqué, la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg a affirmé à l’OIP prendre le sujet “très au sérieux”, avoir “accepté récemment une demande de marché dissident” pour mettre fin au partenariat avec l’actuel titulaire du marché.
“L’OIP restera attentif à l’effectivité des réparations, afin que les droits des personnes incarcérées à Metz soient effectifs”, a précisé l’observatoire.
Toujours selon l’OIP, il y avait, au 1er janvier 2024, 543 détenus à la maison d’arrêt pour hommes, qui comporte 357 places, soit une densité carcérale de 152,1%.