
Un grutier est décédé dans des circonstances dramatiques, deux personnes sont hospitalisées et quatorze personnes travaillaient sur ce chantier d’envergue sur l’E42 vers Charleroi. Le drame s’est produit jeudi vers 14h. Tout à coup, le pont autoroutier de La Louvière, sur lequel des engins de chantier étaient en plein travaux de démolition, s’est effondré dans le canal du Centre. Une partie du pont s’est affaissé sur une barge, placée là pour récolter les gravats.
Les images d’une caméra de surveillance de l’E42, diffusées par plusieurs médias belges et sur les réseaux sociaux, donnent un aperçu, à distance, de l’effondrement du pont. Au moment où le pont en travaux a cédé, de nombreux usagers circulaient sur le pont parallèle, qui accueillait l’ensemble du trafic de l’E42, sur deux voies pour chaque sens.
Les images montrent de loin, des engins de chantier qui travaillent sur le pont quand, soudain, le tablier s’affaisse alors que sur le pont parallèle, saturé de véhicules, la circulation se poursuit normalement. S’en suit un impressionnant panache de fumée de poussière grise qui vient balayer la circulation.
“Alors que des ouvriers travaillaient sur le tablier du pont surplombant le canal, ce pont s’est effondré. A titre préventif, la circulation et le transport de gaz, tels que l’azote, l’oxygène, air liquide, dont les conduites avaient été stoppées dès ce (jeudi, ndlr) matin, une barge devant récolter les gravats était positionnée sous le pont dans le cadre du chantier. Une partie du pont s’est écroulée sur la barge. Deux ouvriers étaient à l’intérieur de celle-ci et ont été extraits”, a expliqué face aux caméras Jacques Gobert, le bourgmestre de La Louvière.
Pas moins de 40 secouristes ont été dépêchés sur les lieux. La commune avait ouvert un centre d’accueil pour les victimes et leurs familles à proximité du lieu de l’accident.
D’abord porté disparu, un grutier originaire de Liège est mort noyé après l’effondrement du pont comme le révèle SudInfo. La gue qu’il manœuvrait au moment du drame est tombée dans le canal du Centre, plusieurs mètres en contrebas.
L’E42 est restée fermée à la circulation dans les deux sens durant près de quatre heures.
Jean-Luc Gosselin, le directeur général de la Sofico -c’est-à-dire le maître d’ouvrage du réseau routier dit qui compte 876 km d’autoroutes et 1.455 km de nationales en Wallonie- a expliqué face à la caméra de la Dernière Heure que le pont “d’environ 200 mètres de long vers Charleroi” était utilisé “par plus ou moins 30.000 véhicules par jour”. Le pont “date des années 1960”.
Son “frère jumeau”, le pont parallèle vers Mons, avait été “complètement réhabilité fin 2019 et est prévu pour pouvoir absorber les quatre bandes de circulation”.
Les travaux en cours sur le pont qui s’est effondré avaient démarré en “février 2024” et devaient durer “jusque environ février 2026”. La phase de désamiantage, dans la structure, venait de s’achever et le chantier était dans sa phase de démontage de l’ouvrage avant la reconstruction d’un nouveau pont sur les piles existantes.
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