
Parmi les automobilistes, 27% reconnaissent qu’ils “jettent toujours leurs déchets par la fenêtre de leur voiture sur les routes des vacances”, selon l’étude réalisée pour la dixième année consécutive par Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes.
Le pourcentage atteint même 40% chez les moins de 35 ans, preuve que les jeunes conducteurs sont encore moins bien élevés que les anciens.
Déchets organiques - trognons de pomme et noyaux etc. - papiers, mouchoirs, emballages, bouteilles en plastique ou canettes, ainsi que mégots de cigarettes sont ainsi vidés par les fenêtres.
Concernant les mégots, 24% des fumeurs admettent les jeter par la fenêtre alors que “les mégots, avec d’autres déchets, vont mettre beaucoup de temps à se dégrader et vont être ingérés par la faune”, déplore auprès de l’AFP la déléguée générale de la Fondation, Bernadette Moreau.
Celle-ci pointe les “résultats décevants” de cette étude: le pourcentage stagne ainsi pour la troisième année consécutive, après une tendance à la baisse les années précédentes.
Les personnes interrogées se disent pourtant très majoritairement, à 87%, “préoccupées par les problématiques environnementales”, selon l’enquête.
Et l’effort à fournir paraît limité, souligne Mme Moreau: “on n’est pas obligé de garder les déchets pendant tout le trajet, il y a des poubelles à chaque aire d’autoroute”.
Ces comportements immatures et égoïstes sont pourtant risqués : risques de déclencher un incendie, bien sûr, avec un mégot mal éteint, mais aussi de provoquer un accident de la route, de blesser les personnels d’entretien des autoroutes ou d’autres usagers, ou encore de polluer les eaux et les sols... Et l’étude prouve que les automobilistes ont de moins en moins conscience - ou se soucie moins - de ces risques.
Piste d’explication, la voiture “fait oublier la dimension collective de la conduite”, explique la déléguée générale de la Fondation, également à l’origine d’un baromètre de la conduite responsable qui a souligné en 2024 l’"égocentrisme” au volant.
L’enquête a été réalisée sur internet du 23 au 28 mai, sur un échantillon de 2.200 personnes, représentatif de la population française âgée de 16 à 75 ans, selon la méthode des quotas.
Elle est publiée deux jours avant un samedi classé rouge dans le sens des départs en vacances.