
L’épisode des tueries du Brabant remonte aux années 1980. Il s’agit de deux vagues de braquages sanglants qui ont frappé la Belgique. La première en 1982-1983 et l’autre en 1985. La majorité des faits ayant été commis dans la province de Brabant.
D’autres éléments tels que la balistique, les véhicules utilisés et le mode opératoire relient les différentes affaires entre elles. Le bilan de ces attaques à main armée violentes est lourd: 28 morts et 40 blessés. Si de multiples pistes ont été suivies par les enquêteurs pendant plus de 40 ans, aucune n’a abouti. Ce qui avait amené le parquet fédéral belge et le juge d’instruction chargé du dossier à clore l’enquête en juin 2024.
Mais lundi, la chambre des mises en accusation de Mons a décidé, suite à la requête d’une partie civile, que le juge d’instruction doit rouvrir l’enquête.
L’affaire des tueries du Brabant était déjà à l’origine d’une loi votée en mars 2024, qui outre les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les délits sexuels sur mineurs, exclut de la prescription les crimes et les vols particulièrement graves.
La chambre des mises en accusation a donc ordonné lundi qu’une requête déposée par l’une des parties civiles soit investiguée. Lors du braquage particulièrement sanglant d’un supermarché à Alost en 1985, qui avait fait huit morts et qui devait s’avérer le dernier de la bande de tueurs, deux jeunes garçons ont déclaré avoir vu la voiture utilisés par ceux-ci pour fuir. Ils avaient noté le numéro d’immatriculation du véhicule dans un carnet, qui avait été versé au dossier, mais n’a pas fait l’objet d’investigations jusqu’à présent.
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mug