Comme sur le reste du territoire, le changement climatique va provoquer des périodes de canicule à Thionville. En 2050, le nombre de jours considérés comme étant en “vague de chaleur” va passer de 3 à 14. À l’inverse, les jours de “vague de froid” vont être divisés par deux. Les Thionvillois vont surtout passer davantage de nuits inconfortables l’été : la température restera au-dessus de 20°C environ 12 jours par été, contre deux actuellement.
Sur l’année, chaque saison sera globalement plus chaude, notamment l’été, avec une température moyenne supérieure à 21°C.
Les données de Météo France montrent encore un glissement de la saison des pluies, encore plus concentrée sur l’hiver (38 jours de pluie sont annoncés) et le printemps (33 jours). Et donc moins de précipitations l’été (deux de moins) et l’automne (un de moins). La quantité de pluie va exploser en hiver (de 193 à 235 mm) et l’écart avec l’été va augmenter.
Compte tenu de la hausse des températures, le nombre de jours de gel (température inférieure à 0°C) va lui dégringoler, passant de 58 aujourd’hui à 34 en 2050.
À Metz, Météo France a calculé qu’à ce rythme, la température moyenne en hiver passera de 2,4°C à 4,4°C. Une différence de 2°C qui va faire baisser le nombre de jours de gel de 60 à 36.
Les températures moyennes vont d’ailleurs augmenter à chaque saison de l’année. En été, il fera 20,9°C en moyenne, bien plus que les 18,5°C qui servent de valeur aujourd’hui.
C’est justement un des marqueurs de canicule, lorsque la température nocturne ne repasse pas sous les 20°C. Les Messins connaîtront 12 “nuits chaudes” par an, contre seulement deux en moyenne aujourd’hui. Et quatre jours par an à plus de 35°C, contre un jour actuellement. Celles et ceux qui vivent en centre-ville seront d’ailleurs particulièrement touchés puisque la commune est très sensible au phénomène d’îlot de chaleur.
En revanche, les cumuls de précipitations vont nettement augmenter sur la commune en hiver (de 194 à 234 mm en moyenne). À partir de l’hiver 2050, il pleuvra 39 jours rien que sur la saison, contre 35 aujourd’hui.
Pourtant, Météo France assure que le risque d’incendie va augmenter : il y aura cinq jours à risque significatif et presque quatre mois avec des sols secs l’été et l’automne.
