Une "victoire importante"Comment Greenpeace Luxembourg a fait plier EDF et Cattenom

Thomas Toussaint
L'ONG Greenpeace Luxembourg a remporté une bataille juridique contre la centrale nucléaire de Cattenom cette semaine.
© AFP

C’est une “victoire importante” pour Greenpeace Luxembourg. L’association a fait plier EDF devant le tribunal administratif de Strasbourg.

Greenpeace avait saisi l’instance pour dénoncer le refus d’EDF de lui communiquer des informations sur “l’utilisation éventuelle au sein du centre nucléaire de Cattenom de pièces fabriquées par l’usineur italien Tectubi, à leur destination et leur conformité”.

Des pièces dont un contrôle mené par l’Autorité de sûreté nucléaire en Italie ont dévoilé des “lacunes” dans le processus de production. Or, ces pièces devaient être utilisées pour remédier aux fameux problèmes de corrosions sous contrainte détectés dans plusieurs centrales nucléaires, dont Cattenom. Greenpeace demandait donc à être informée de la possible utilisation de ces pièces à la centrale mosellane.

En retour, la direction de la centrale avait refusé, évoquant le “secret des affaires” existant dans le Code des relations entre le public et l’administration. Laissant Greenpeace se tourner vers le tribunal administratif en juillet 2023.

Dans une décision prise ce 24 avril 2025, le tribunal de Strasbourg a confirmé que les documents demandés par Greenpeace Luxembourg n’étaient pas soumis au secret des affaires et a enjoint le directeur de Cattenom à communiquer les éléments demandés dans les deux mois. EDF devra également verser 1.500€ à Greenpeace Luxembourg.

“Cette décision du tribunal administratif est une victoire importante pour la transparence et la sécurité nucléaire” s’est réjoui Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace Luxembourg. “EDF ne peut pas continuer à dissimuler des informations cruciales concernant la sûreté des réacteurs, en particulier lorsque des problèmes tels que la corrosion sous contrainte sont en jeu.”

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