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Ce 17 février marque le "jour du dépassement" au Luxembourg, date à laquelle le pays a consommé toutes les ressources qu'il pouvait produire durant l'année.
Au palmarès des pays les moins écolos, le Luxembourg figure parmi les très mauvais élèves. Ce lundi 17 février marque en effet son "jour du dépassement" pour l'année 2025.
Il s'agit de la date à laquelle le pays à consommer toutes les ressources qu'il était capable de produire en une année. Plus la date survient tôt dans l'année, moins le pays est bien classé.
Avec ces 48 petits jours écoulés, le Luxembourg se place comme le pire pays en la matière en Europe, et le 2e plus mauvais au monde, derrière le Qatar (6 février). Calculé par l'ONG Global Footprint Network, le "jour du dépassement" mondial devrait lui être estimé à l'été (c'était le 1er août en 2024).

© Global Footprint Network
Le Grand-Duché voit surtout ses efforts ne pas (encore) être récompensés. Son "jour du dépassement" oscille ces dernières années entre le 14 février (2023) et le 20 février (2024). Si tous les habitants du monde consommaient comme le Luxembourg, il faudrait plus de sept planètes pour subvenir aux besoins de l'Humanité.
Un calcul très défavorable pour le Luxembourg
Si le jour du dépassement est aussi mauvais au Luxembourg, ce n'est pas uniquement dû au mode de vie luxembourgeois. C'est aussi une question de calcul.
Les résultats du Luxembourg, qui reste un très petit pays, sont nettement influencés par sa situation économique. Le poids des énergies fossiles, par exemple, pèse beaucoup. Le tourisme à la pompe dégrade le calcul luxembourgeois pour le jour du dépassement, plombé par des émissions de CO2 trop élevées. La place de certains de ses fleurons économiques aussi : le Luxembourg est un des principaux centres du fret aérien en Europe.
La méthode de calcul est également défavorable au pays, car les données utilisées sont parfois anciennes. En l'occurrence, celles du Luxembourg remontent à quelques années.
Le calcul ne rend pas justice à certains efforts du Luxembourg (augmentation du photovoltaïque, mise en place de la taxe carbone, gratuité des transports en commun, renouvellement du parc automobile...). Le Conseil supérieur pour un développement durable avait estimé il y a quelques années que le résultat était exagéré (mais tout de même très mauvais). Ce qui n'excuse pas les habitudes des Luxembourgeois, régulièrement pointés du doigt pour la grande quantité de déchets qu'ils émettent, leurs nombreux voyages en avion ou leur consommation trop élevée de viande.