Selon les deux grands syndicats, le modèle social luxembourgeois est sans cesse la cible d'attaques de la part du gouvernement. La table ronde sociale annoncée ("Sozialdësch") doit être rapidement convoquée.

Les syndicats OGBL et LCGB organisaient ce mardi une conférence de presse commune.

Ils ont annoncé qu'ils accordent cinq mois au gouvernement pour trouver une solution, sinon ils descendront en front commun dans la rue le 28 juin. Sans attendre, des actions syndicales seront lancées dès mercredi prochain. Les deux syndicats évoquent un apartheid social et des attaques permanentes contre le modèle social luxembourgeois, qu'il s'agisse de la flexibilisation des horaires d'ouverture des commerces, du travail dominical, du débat sur le système des retraites ou du conflit sur la négociation des conventions collectives. La confiance est mise à mal entre le gouvernement et les syndicats.

OGBL et LCGB sont très proches. Lors de la conférence de presse, ils ont exposé la correspondance entre eux, le ministre du Travail, Georges Mischo, et le Premier ministre, Luc Frieden, ainsi que l'avant-projet du Plan national pour promouvoir la négociation collective. L’importance des syndicats s’y trouve réduite, selon eux.

Les deux organisations syndicales se disent ouvertes à de nouvelles négociations avec le gouvernement, mais la table ronde sociale annoncée doit être convoquée dans les meilleurs délais et il faut qu'il soit clair aussi que les syndicats ne seront pas seulement entendus, mais que leur position sera également prise en compte. Le gouvernement ne peut pas décider seul, estiment-ils.

Les deux syndicats exigent encore que d'ici la table ronde, aucune loi ne soit votée concernant les dossiers controversés des conventions collectives, des horaires d'ouverture des commerces et du travail dominical.