
Selon l’invitée de la rédaction, le dossier était “plus que problématique”, sinon le ministre des Finances Gilles Roth et le Premier ministre Luc Frieden n’auraient pas pris les mesures qu’ils ont prises.
Cette affaire a clairement été la principale raison de la démission de Georges Mischo, mais celui-ci n’était pas non plus innocent dans d’autres “mésaventures”, selon Djuna Bernard. Il s’agit notamment de la communication et du conflit avec les syndicats, bien que les députés écolos aient tenu pour responsable l’ensemble du gouvernement CSV-DP.
Il y avait ensuite Luc Frieden, le premier Premier ministre à ne pas arriver en tête d’un sondage. “Cela fait partie du jeu : si vous voulez faire de la bonne politique, vous devez constamment vous réévaluer”, lui a soumis Djuna Bernard.
Marc Spautz est « entre le marteau et l’enclume »
La députée verte a eu des mots plutôt durs pour Marc Spautz, qui a désormais remplacé Georges Mischo au poste de ministre du Travail.
Selon elle, il pourrait apporter “une certaine sensibilité et souveraineté”, mais aussi “de l’expérience et une compréhension de la situation”, sans oublier de rapprocher les syndicats et le patronat, dont les positions s’étaient “durcies”. Si quelqu’un peut être chargé de rétablir le dialogue social, “c’est bien lui”.
Djuna Bernard a également salué la tactique du nouveau ministre du Travail. Il nous a expliqué jeudi qu’il ne souhaitait pas seulement s’entretenir avec l’OGBL, le LCGB et l’Union des entreprises, mais aussi avec les fédérations plus sectorielles.
Cependant, Marc Spautz, elle a toutefois souhaité bonne chance, sera également “entre le marteau et l’enclume”, car il devra également mettre en œuvre un accord de coalition “avec le même Premier ministre”. Heureusement, le gouvernement ne remet plus en cause le rôle des syndicats dans les conventions collectives et est notamment revenu sur sa position concernant les retraites.
Les Verts saluent le plan d’action contre la pauvreté
Djuna Bernard a également félicité les ministres Max Hahn, Martine Deprez et Claude Meisch, qui ont présenté lundi le premier plan d’action national contre la pauvreté.
Celui-ci comprend 106 mesures, dont de nouvelles aides financières pour les retraités et les personnes ayant des enfants, mais aussi un renforcement des services sociaux, des moyens plus faciles d’obtenir de l’aide et même l’automatisation de cette aide lorsque cela est possible.
Pour les députés verts, il s’agit d’un document très important qui était attendu de toute urgence. “Ce qui nous manque un peu”, a déclaré Djuna Bernard, “c’est qu’il n’y a pour l’instant aucune mention concernant le niveau du salaire minimum”.
Elle a “pris note” avec une certaine irritation de la remarque d’un éditorial du Lëtzebuerger Wort selon laquelle le LSAP et les Verts n’avaient pas eux-mêmes élaboré de plan d’action dans les deux gouvernements précédents. Elle a souligné que le DP détenait le portefeuille du ministère de la Famille depuis 12 ans, mais que les gouvernements bleu-rouge-vert avaient également pris un certain nombre de mesures. Les Verts, notamment dans le domaine du logement avec diverses réformes, dans la politique énergétique avec des subventions et dans le secteur de la justice avec l’aide juridique.
Assouplissement de l’interdiction des nouveaux moteurs à combustion
La députée verte a également vivement regretté vendredi matin que l’UE – selon les médias – souhaite assouplir l’interdiction des nouveaux moteurs à combustion, prévue pour 2035.
À l’heure actuelle, dix ans après l’accord de Paris sur le climat, cela pourrait être, selon Djuna Bernard, un nouveau pas en arrière parmi les nombreux reculs enregistrés ces dernières années.
Elle a souligné que l’industrie avait besoin de “sécurité dans la planification et d’un calendrier”, un argument également avancé par le CSV lors d’un récent débat à la Chambre. Cela est particulièrement important pour rester compétitif face à la Chine dans le domaine de la mobilité électrique. “Je trouve extrêmement regrettable qu’il y ait constamment des revirements sur ce point”, a tout logiquement conclu Djuna Bernard.