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Le gouvernement a annoncé mercredi avoir approuvé le projet de loi qui doit venir adapter les horaires d'ouvertures des commerces au Luxembourg.
Il y a du changement dans l'air pour le commerce et l'artisanat au Luxembourg. Le gouvernement a approuvé mercredi, lors d'un conseil de gouvernement, le projet de loi réglementant les horaires d'ouvertures dans ces secteurs. Une décision immédiatement décriée par les syndicats qui y voient une "attaque contre les conditions de travail" des salariés du commerce et de l'artisanat.
Ce qui pose question sont les nouvelles plages horaires proposées par ce projet de loi. "De 5h à 22h du lundi au vendredi; de 5h à 19h les samedis, les dimanches, les jours fériés légaux ainsi que les veilles de jours fériés légaux ; de 5h à 18h les 22 juin, 24 décembre et 31 décembre", peut-on lire dans un communiqué du ministère d'Etat. Les boucheries, boulangeries, pâtisseries, traiteurs et salons de consommation font exception les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier.
Le gouvernement luxembourgeois précise que l'adaptation des heures d'ouverture "n'est pas une obligation dans le chef des exploitants-commerçants". Le but de ce projet de loi serait plutôt d'accorder de la flexibilité à un secteur qui en a besoin, si l'on se fie "au nombre élevé de dérogations aux horaires d'ouverture sollicitées". Un point de vue que ne partagent pas les syndicats OGBL et LCGB qui sont montés au créneau mercredi après-midi.
"En autorisant des ouvertures dominicales allant jusqu’à 14 heures, le travail dominical deviendra de facto une
obligation pour les salariés du secteur", soulignent les deux syndicats. Ils accusent le gouvernement Frieden d'appliquer une "tactique de saucissonnage à toutes les questions liées aux conditions de vie et de travail des salariés et de leurs familles". Le gouvernement ne verrait la question que d'un point de vue patronal, d'après les deux organisations syndicales.
Pour sa part, le ministère d'Etat a insisté sur le fait que ce projet de loi "exige la conclusion d’une convention collective entre employeurs et représentants des salariés dès lors qu’une dérogation au-delà des heures et jours d’ouverture fixés par la loi est envisagée par l’exploitant". Pas de quoi convaincre l'OGBL et le LCGB qui ont d'ores et déjà annoncé vouloir mobiliser les salariés du secteur en organisant des actions syndicales "contre cette libéralisation totale des heures d'ouverture".