L'an dernier, le ministère de l'Education avait dénoncé la convention de financement qui le liait au Science Center en raison de problèmes de gouvernance.

Le cabinet d'audit KPMG a présenté la semaine dernière son rapport définitif sur le Science Center de Differdange et la société privée GGM11 de Nicolas Didier, le président du Science Center. Y figurent, entre autres, les sommes facturées par Nicolas Didier au Science Center - une ASBL subventionnée par l'État - pour l'agrandissement envisagé par lui-même de l'établissement.

Selon les sources de RTL, après vérification des livres de compte, KMPG ne peut pas confirmer que les heures facturées par Nicolas Didier étaient réelles et tangibles. Il s'agit de factures pour un montant de 1,9 million d'euros. L'Inspection générale des finances (IGF) avait déjà retenu dans son audit de l'année dernière qu'il n'y avait pas de commande formelle du ministère de l'Éducation au Science Center pour planifier l'agrandissement. Il n’existe donc aucun engagement financier du ministère envers l’ASBL pour couvrir les coûts d’une telle extension.

Une assemblée générale de l'ASBL Science Center aura lieu ce mardi après-midi. Au cours de cette AG, ses statuts seront modifiés et un règlement d’ordre intérieur sera adopté, afin que le Science Center puisse répondre aux obligations du ministère de l'Éducation en vue de nouvelles subventions. Une entrevue est également prévue dans les jours qui viennent entre le ministère et le conseil d'administration du Science Center, afin de discuter des prochaines étapes.

Début 2023, le ministère de l'Education avait annulé la convention de financement avec le Science Center en raison de problèmes de gouvernance. Nicolas Didier, en tant que président de l'ASBL subventionnée par l'État, avait attribué des commandes à sa société privée GGM11, sans que celle-ci soit mise en concurrence. De plus, des mois durant, la société n'avait pas eu d'autorisation valide pour remplir les commandes. C'est pour ce motif que Nicolas Didier a été condamné à une amende l'automne dernier. Le parquet poursuit par ailleurs son enquête suite à la dénonciation faite par l'Inspection générale des finances après son audit.