Une nouvelle étude réalisée par la plateforme Jobs.lu dévoile que près de la moitié des travailleurs du Luxembourg pourrait changer d'air en 2024.

Un grand chamboulement sur le marché du travail en 2024? Les conditions pour s'accumulent selon une nouvelle étude réalisée par Jobs.lu auprès de 1.150 salariés du Luxembourg. L’enquête révèle notamment "qu’un salarié sur deux déclare envisager de changer d’employeur dans les mois à venir".

Dans sa publication, la plateforme d'offres d'emploi a mesuré que 46% des salariés se verraient bien changer d'employeur en 2024. Contre 31% qui pensent ne pas changer, et 23% d'indécis.

Changer de travail oui, mais pour faire quoi? Pour 57% des sondés, c'est pour obtenir un meilleur salaire. Mais l'argent ne fait pas tout: l'équilibre entre travail et vie privée, l'opportunité de carrière et le manque de perspectives dans leur poste actuel sont également des motivations importantes.

"Ces résultats traduisent une évolution dans le rapport au travail, à l’employeur. Les salariés sont actuellement davantage prêts à bouger avec l’espoir de trouver mieux ailleurs", commente Arthur Meulman, CEO de jobs.lu. "Si la perspective d’un salaire ou d’avantages plus intéressants constitue une raison importante de changer, d’autres éléments doivent être pris en ligne de compte, comme l’aspiration à davantage de flexibilité. Le contenu de la fonction est aussi important."

Dans cette période de pénurie de main-d'œuvre, les travailleurs se sentent en position de force. "Ces derniers mois, on a beaucoup parlé de pénurie de talents, de perte d’attractivité du pays, de la nécessité pour les employeurs d’aller chercher des talents de plus en plus loin. De tels discours sont de nature à renforcer la confiance des salariés dans leur capacité à bouger ou à voir leur situation évoluer favorablement", ajoute Arthur Meulman.

Le directeur de Jobs.lu met toutefois en garde les salariés: la pénurie de main-d'œuvre est réelle mais elle ne concerne pas tous les secteurs. Et puisque les besoin des entreprises ne collent pas avec ce que les actifs ont à offrir, celui ou celle qui tentera de changer de poste "s’expose à un risque de désillusion" s'il attend trop d'un potentiel nouvel employeur.

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