
Le projet de loi concernant une participation financière de l’État aux coûts du réseau électrique en 2026 a été adopté à l’unanimité jeudi après-midi à la Chambre.
Pour soulager les ménages et les entreprises, l’État prévoit pour l’an prochain une contribution aux frais liés au réseau électrique à hauteur de 150 millions d’euros. Cette aide financière sera automatiquement appliquée à chaque facture d’électricité à partir de janvier.
Malgré un vote favorable, certains partis d’opposition ont exprimé des critiques vis-à-vis de cette mesure. Le LSAP estime que la mesure n’est pas suffisamment ciblée, car elle profite aussi à ceux qui consomment beaucoup et peuvent se le permettre. Il ne faudrait pas envoyer un mauvais signal. Pour atteindre les objectifs climatiques, il faut un modèle de consommation plus sobre et continuer à encourager les économies d’énergie, a indiqué le député LSAP Georges Engel.
Le député ADR Tom Weidig estime que cette mesure n’est pas une solution aux problèmes futurs concernant les tarifs et l’approvisionnement en électricité. Selon lui, c’est une mesure pour étaler un choc dans le temps, mais cela ne peut pas se faire indéfiniment. La députée écologiste Joëlle Welfring regrette qu’il n’y ait aucun plan du gouvernement pour ce qui se passera après 2028. Cela ne donne aucune prévisibilité aux ménages qui investissent dans l’électrification.
Marc Goergen, élu des Piraten, s’est dit satisfait qu’une partie des coûts soit prise en charge, mais pour son parti, il aurait fallu faire encore plus pour soulager les ménages. David Wagner, député déi Lénk, estime que l’énergie devrait être détenue à 100 % par le secteur public, car c’est aussi une question de souveraineté nationale.
Le Conseil d’État n’a par ailleurs formulé aucune opposition formelle dans son avis sur le projet de loi. La Chambre des salariés a salué la participation de l’État, mais met en garde contre d’éventuelles inégalités, car l’aide n’est pas ciblée, a précisé la rapporteure du projet, la députée DP Carole Hartmann