Trop de vase et d'espèces invasivesUn premier étang à Kockelscheuer va être dragué

Tim Morizet
Trop de boue et de nombreuses espèces invasives qui n'ont rien à y faire: à Kockelscheuer, les travaux de curage du premier des trois étangs ont débuté.

Au fil des ans, des quantités importantes de vase et d’autres matériaux organiques apportés par des humains, des animaux et des végétaux se sont accumulés au fond de l’étang “Brakeweier” à Kockelscheuer. Actuellement, environ 500 mètres cubes d’eau, soit environ un cinquième d’une piscine olympique, sont pompés chaque jour, selon Yann Thill, responsable du Service Parcs de la Ville de Luxembourg: “... jusqu’à ce que l’étang soit complètement vide après le congé collectif. Ensuite nous commencerons à curer l’étang. La vase sera stockée près de l’étang pour qu’elle puisse sécher.

Une fois séchée, la vase sera emmenée à la décharge. D’ici fin 2026, l’étang Brakeweier, situé juste à côté du parking de la patinoire, aura été complètement vidé, nettoyé et rempli à nouveau d’eau fraîche.

L’eau de l’étang, qui sert également à faire dégeler la glace dans le hall voisin, contient environ 5 tonnes de poissons. Ce qui est surprenant, car l’étang est très pollué et très chaud l’été avec des températures supérieures à 26 degrés, explique Peter Rudolf, expert en écologie des cours d’eau: “D’un point de vue écologique, l’étang est en fait plutôt une catastrophe. La qualité de l’eau est très mauvaise. Il y a énormément d’algues dans l’eau. Elle renferme trop de nutriments parce que les sédiments sont très épais. Vous voyez de l’eau brune, de l’eau verte, vous voyez à peine un centimètre au travers.

Ces sont des conditions idéales pour la carpe argentée. Mais lorsque celle-ci a été relâchée ici, elle a très probablement importé, via ses branchies, des larves de moules d’étang chinoises, une espèce invasive extrêmement agressive. Une moule qui peut atteindre 30 centimètres. “C’est la seule trace de cette moule au Luxembourg jusqu’à présent”, selon le spécialiste. “C’est pourquoi nous devons également veiller à ne pas propager davantage cette espèce. Une fois présente dans un vaste réseau hydrographique, elle se propage très rapidement. De plus, les espèces non domestiques ont tendance à avoir des effets négatifs sur l’ensemble de l’écosystème. Elles supplantent souvent les espèces domestiques.

Au cours des trois mois qui viennent, avant que l’étang ait été vidé de son eau, Peter Rudolf pêchera en plusieurs étapes et avec des filets, les poissons, moules et crabes. Les espèces locales seront déplacées vers d’autres étangs pendant une courte période et les espèces envahissantes seront éliminées.

Yann Thill de la Ville de Luxembourg: “Ceci est un premier projet pilote, avec lequel nous découvrons comment cela se déroule. Avec lequel nous apprenons et détectons des difficultés. Dans la phase suivante, ce sera au tour des autres étangs.

Il convient de travailler avec la plus grande prudence, afin de limiter le risque de contamination d’autres cours d’eau.

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