En attendant le plan d'action nationalMax Hahn rappelle les mesures déjà prise pour lutter contre la pauvreté

Marc Hoscheid
Le Luxembourg est considéré comme l’un des pays les plus riches du monde, mais même dans le riche Grand-Duché, la pauvreté existe. Plus de 18% de la population est exposée au risque de pauvreté.

Le gouvernement travaille actuellement à un plan d’action pour juguler le problème. Les acteurs du secteur social, dont des représentants participaient à l’émission Background de RTL le week-end dernier, conviennent que des mesures sont nécessaires. Si Max Hahn, le ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil, y voit une nécessité d’agir, il se réfère aussi aux mesures déjà mises en œuvre.

Dans les deux mois qui viennent, des consultations intensives vont encore être menées et à la fin de l’année, le premier “plan d’action national de prévention et de lutte contre la pauvreté” sera présenté. Dans les prochaines semaines, des acteurs majeurs du secteur social, mais aussi des personnes elles-mêmes concernées par la pauvreté, seront impliqués dans l’élaboration du plan. Côté étatique, les ministères concernés collaboreront beaucoup plus étroitement à l’avenir, explique Max Hahn.

Nous pourrions aussi chercher à uniformiser des choses, par exemple les critères de demande d’aide. Dans ce domaine, l’un demande tels critères, l’autre, d’autres critères. La numérisation est également un élément clé, afin d’éviter de devoir toujours fournir les mêmes documents. Et essayer, comme je l’ai fait le 1er janvier de cette année avec l’allocation de vie chère, de voir si quelqu’un qui reçoit une autre aide, par exemple dans ce cas le Revis, remplit déjà toutes les conditions pour recevoir l’allocation de vie chère et la prime énergie.”

Samedi, à la fin de l’émission Background, les invités ont été interrogés sur les pistes concrètes qu’ils donneraient au gouvernement pour l’élaboration de son plan d’action national. Le directeur du Comité national de défense social, Raoul Schaaf, a, entre autres, indiqué qu’il faudrait agir davantage contre la précarisation des personnes âgées. Sur ce point, Max Hahn renvoie à un projet de loi déposé en 2022, qui vient d’être adapté et présenté en commission parlementaire. Il porte essentiellement sur une mesure:

Il s’agit du Compa, le Complément pour personnes âgées, grâce auquel toutes les personnes pourront recevoir jusqu’à 900 euros en plus du prix moyen du loyer. Cela pour avoir plus d’argent de poche, c’est-à-dire pour aller une fois chez le coiffeur, pour pouvoir se permettre un verre de vin à table, mais aussi un nouvel aspect: pour que les produits de première nécessité, disons la télévision, Internet, les produits d’hygiène, le linge de lit, la lessive, soient également couverts à l’avenir.

Toujours dans l’émission de RTL, Raoul Schaaf était d’accord avec Paul Heber de l’Unicef et Nadia Dondelinger de l’Entente des Offices sociaux, sur le fait que le phénomène des travailleurs pauvres est un problème majeur au Luxembourg. Un avis partagé par le ministre de la Famille, qui se réfère à nouveau à des mesures existantes:

Ces mesures que nous avons prises en introduisant un montant supplémentaire, l’ECI, l’équivalent du crédit d’impôt. Encore une fois, 90 euros de plus par mois pour tous les bénéficiaires du Revis et surtout pour ceux qui travaillent. Cela signifie que vous avez simplement besoin de recevoir un Revis supplémentaire. Vous n’êtes pas bénéficiaire du Revis, le revenu d’inclusion sociale, mais vous travaillez et pourtant vous pouvez recevoir ainsi une aide supplémentaire. Nous appelons cela le complément-Revis, que les ménages peuvent obtenir, et qui a encore une fois été augmenté de 90 euros.

Le site Internet fns.lu propose également des calculateurs qui permettent aux personnes concernées de calculer le montant auquel elles ont droit au titre du Revis ou du complément-Revis. Des informations sur l’allocation de vie chère et la prime énergie sont également disponibles sur le site.

Max Hahn n’a pas souhaité répondre à la question de savoir si le salaire minimum est trop bas au Luxembourg et devrait être augmenté. Il a indiqué que ce n’est pas son dossier et qu’il faut poser la question au ministre du Travail, Georges Mischo.

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