Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a parlé en début de semaine lors de l’Assemblée parlementaire de l’Alliance de l’Atlantique Nord de 5% du PIB, que les États membres devraient dépenser. Le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre, le député DP Gusty Graas était présent à Dayton aux Etats-Unis.
Et après les débats à Dayton, la conclusion de Gusty Graas est que: “La situation est sérieuse”. Le message de Mark Rutte était clair. Il faut continuer à renforcer la défense. Et les Luxembourgeois ont compris le message: “Nous avons certes fait des efforts au Luxembourg ces dernières années, mais cela ne suffira certainement pas. Nous fournirons encore une plus grande contribution dans les années qui viennent.”
Le précédent gouvernement avait déjà investi davantage dans la défense. Il y a deux semaines, le Premier ministre Luc Frieden a annoncé que les dépenses militaires vont être portées à 2% du Revenu national brut dès cette année et pas seulement en 2030. Un Sommet de l’OTAN est prévu en juin. Et là, dit Gusty Graas: “En fait la décision sera prise, ce dont je suis convaincu dès à présent, que le message sera donné que les états doivent consentir des efforts supplémentaires. Monsieur Rutte l’a clairement dit, il a parlé de ces 5%.”
A quel horizon? Le nouveau calendrier doit encore être décidé: “Il a un moment parlé de 2032. Mais il est clair, que nous ne pourrons plus en rester à 2%”. 2% du Revenu national brut correspondent cette année à 1,18 milliard d’euros. Sans tenir compte du fait que le RNB continuera de croître dans les années à venir, avec un objectif de dépenses de 5%, les dépenses militaires devraient être portées à environ 3 milliards d’euros à moyen terme.
Gusty Graas: “Là, il faut être honnête. Cela provoquera beaucoup de discussions dans tous les pays, même au Luxembourg. Mais à long terme, ce sera un objectif que nous ne pourrons pas éviter, je le crains.” Au plus tard lors des discussions budgétaires de l’automne prochain, il faudra examiner où ces sommes seront investies.
Lors du Sommet de l’OTAN en juin, il pourrait donc être décidé que les dépenses militaires des états membres seront plus que doublées.
