
Si le port de la ceinture est “largement respecté” (96 % des conducteurs l’utilisent systématiquement en ville, 97 % hors agglomération), “d’autres pratiques sont plus préoccupantes, notamment l’usage du téléphone au volant”, affiche d’emblée la nouvelle étude “Driving Behaviour & Road Safety”, réalisée par l’Automobile Club du Luxembourg (ACL) en collaboration avec Euroconsumers et avec le soutien de la Direction de la protection des consommateurs.
Cette nouvelle étude réalisée auprès de 6.298 conducteurs entre mars et mai 2025 et publiée ce lundi 30 juin dresse un portrait détaillé des comportements au volant, des risques d’accidents, des opinions sur la sécurité routière et de l’usage des technologies d’assistance à la conduite.
Concernant le téléphone au volant, 17% des conducteurs admettent avoir “parfois” écrit un message avec leur smartphone en conduisant, et 5 % le font “souvent ", indique l’étude. Tout comme 5 % disent consulter “souvent” internet, et 13 % “parfois” seulement.
12,3 % affirment téléphoner “souvent” avec un kit mains libres et 7,6 % le font “presque toujours”. L’analyse montre que” l’utilisation du téléphone au volant augmente de 62 % le risque d’accident”, écrit l’ACL. Les moins de 36 ans sont les plus concernés.
Concernant la vitesse, un des trois principaux facteurs de mortalité sur la route, 22,8 % des conducteurs dépassent “parfois” délibérément la limitation lorsque le trafic est faible, et 7,2 % le font “souvent . Ce taux grimpe à 31,1 % (parfois) et 11,2 % (souvent) lors d’un dépassement.
En cas de retard, 19,6 % dépassent “parfois” la vitesse autorisée et 3,8 % “souvent”. Selon l’ACL, une “vitesse excessive augmente de 52 % le risque d’accident”. Là encore, les moins de 36 ans sont les plus enclins à enfreindre les limitations.
Les comportements agressifs sont également fréquents: 20 % des conducteurs admettent montrer “parfois” de l’hostilité envers d’autres usagers, et 3,6 % “souvent”. Ils sont 12,5 % à reconnaître rouler “parfois” trop près d’un autre véhicule pour exprimer leur mécontentement.
Alors que la conduite sous influence de l’alcool reste un facteur important de mortalité, l’étude révèle que “68 % des conducteurs ne prennent jamais le volant après avoir trop bu”.
Néanmoins “32 % d’automobilistes reconnaissent l’avoir fait au moins une fois”. 25,5 % affirment le faire “rarement”, mais 6,1 % admettent le faire “parfois”. Seulement 0,2 % affirme le faire “souvent ".
Seulement 62,6 % de hommes déclarent ne jamais conduire après avoir trop bu, contre 77,4 % des femmes. Autrement dit, “près de quatre hommes sur dix admettent avoir déjà conduit en état d’alcoolisation excessive, même rarement”, retient l’ACL.
Ces écarts de comportement soulignent une “prise de risque plus marquée chez les conducteurs masculins”, malgré les messages de prévention largement diffusés. Si les femmes ne sont pas totalement exemptes de ce type de comportement, elles se montrent globalement plus prudentes.