
Certains résidents ont déjà reçu le courrier du Statec, d’autres vont le recevoir. L’institut national de statistiques lance son enquête annuelle sur les revenus et les conditions de vie des ménages (SILC). Il s’agit de l’une de ses études statistiques les plus importantes, qui existe depuis des décennies, explique le directeur du Statec, Tom Haas. L’objectif est de dresser un tableau détaillé des conditions de vie au Luxembourg. À cette fin, des données sur les revenus, le logement et la consommation d’énergie sont collectées, entre autres.
Les résultats de l’enquête doivent permettre de prendre des décisions politiques et économiques concrètes, comme le souligne Tom Haas: “Le taux de pauvreté notamment est calculé sur la base de l’enquête. Ces dernières années, elle a également contribué à calculer le pouvoir d’achat et à définir les mesures à prendre pour l’améliorer, notamment pour les ménages les plus fragiles.” En période d’incertitude économique et de prix élevés de l’énergie, ces données peuvent être essentielles pour octroyer aux bonnes personnes les aides nécessaires
La participation à l’enquête, menée dans toute l’Europe, est obligatoire. Au Luxembourg, chaque année, 15.000 ménages sont choisis au hasard dans le Registre des personnes physiques (RNPP). Ils doivent être représentatifs de la population. “Il est important de dresser un tableau représentatif de la société. Et là, la réponse de chaque ménage en particulier est importante. Afin de savoir précisément dans quelles conditions vivent les gens”, affirme le directeur du Statec.
La participation peut prendre différentes formes: en ligne via MyGuichet, par téléphone ou avec un enquêteur qui se déplace sur rendez-vous. En fonction de la taille du ménage, l’enquête dure entre 30 minutes et plus de 60 minutes pour les grands ménages. Les ménages choisis restent dans l’enquête pendant quatre années, afin de pouvoir observer l’évolution de leur niveau de vie dans le temps.
Le Statec souligne également accorder une grande importance à la protection des données. “Ces données sont anonymisées dans la mesure du possible. Après traitement statistique, elles sont supprimées. Les réponses individuelles ne nous intéressent pas. Mais il s’agit d’obtenir une image de plusieurs catégories de personnes. Par exemple de personnes âgées retraitées, de femmes retraitées etc”, indique Tom Haas.
Même si la participation à cette enquête n’est pas rémunérée, le Statec souligne que c’est une contribution importante pour la société. L’étude permet ainsi de suivre l’évolution du taux de pauvreté au Luxembourg sur 20 ans. Ces données alimentent également le débat public et les travaux d’organismes importants comme la Tripartite, où elles servent de base à des mesures telles que l’allocation de vie chère ou les crédits d’impôt.
Pour finir, le directeur du Statec souligne une fois de plus la pertinence de la participation: “Participer à notre enquête est une contribution importante pour la société. Cela nous permet de produire des statistiques représentatives et fiables. Et cela est aussi important pour ensuite pouvoir aider les responsables politiques à prendre des mesures sélectives, qui atteignent vraiment ceux pour qui elles sont nécessaires.”