Les membres de l’Otan devraient s’engager à augmenter leurs dépenses en matière de défense, pour atteindre au moins 5% de leur PIB à l’horizon 2035.
Cette décision intervient au moment où la situation en matière de sécurité internationale est de plus en plus instable et où la pression politique est de plus en plus forte, surtout venant des Etats.-Unis.
Les 5% annoncés seront divisés en deux parties: 3,5% pour la défense militaire classique, dont le personnel, le matériel, les munitions et les infrastructures militaires. Le 1,5% restant sera investi dans des dépenses militaires indirectes, telles que, par exemple, des infrastructures (routes, ponts,...).
Le président américain Donald Trump a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité pour l’Europe de contribuer davantage. La décision de La Haye est donc perçue par beaucoup comme une concession à la demande américaine et, en même temps, comme un signal que l’Europe est prête à assumer davantage de responsabilités.
Pour le Luxembourg, la situation est plus complexe. Actuellement, le Grand-Duché consacre seulement 0,7% environ de son PIB aux dépenses de défense. Cela est dû en partie au fait que le produit intérieur brut du Luxembourg, en raison du grand nombre de navetteurs, n’est pas directement comparable à celui des autres nations, comme l’a toujours souligné le gouvernement.
Malgré tout, le Luxembourg s’engage activement dans l’OTAN. Au lieu de miser sur la quantité, le Luxembourg investit depuis des années dans les technologies d’avenir et les niches stratégiques, comme la cyberdéfense, les infrastructures spatiales (satellites) ou la logistique.
Ce nouvel objectif représente un défi majeur pour le gouvernement luxembourgeois. Le Premier ministre Luc Frieden a toutefois déjà déclaré que le Luxembourg se joindra à ses partenaires si un accord commun est trouvé lors du sommet de l’OTAN.
La ministre de la Défense, Yuriko Backes, et le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, étaient au Bourget il y a un peu moins d’une semaine. Lors d’entretiens, ils ont tous deux déclaré qu’il était crucial que si le Luxembourg investissait davantage dans l’armée, les entreprises luxembourgeoises puissent également en profiter.
