10 propositionsLe LSAP veut veut lancer son offensive en faveur du logement

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Le LSAP a annoncé jeudi lors d'une conférence de presse une offensive en faveur du logement. Le parti socialiste veut porter la part de logements abordables de 2% actuellement à 20% à l'horizon 2035.
© Arnaud Serexhe / RTL

Le plan du gouvernement CSV-DP visant à construire “plus et plus vite” ne fonctionnerait pas, c’est pourquoi le LSAP a présenté son propre plan en 10 points. Le parti socialiste, qui a été au gouvernement pendant près de 20 ans, s’accroche d’un côté à de vieux concepts, mais d’un autre côté, ose parfois adopter un nouveau discours.

Par exemple à propos du rôle des communes. Elles hésitent souvent à créer davantage de logements pour des raisons en partie compréhensibles, telles que la pression sur les infrastructures ou les crèches, mais lors de la séance de questions ayant suivi la présentation du projet, la députée LSAP Paulette Lenert s’est laissée aller à déclarer qu’il faudrait également indiquer aux communes la densité avec laquelle elles doivent construire: “Par exemple, une fourchette, c’est certainement le cas si nous voulons construire davantage, nous devons chercher le dialogue.

La gestion de crise manque tellement à Paulette Lenert dans le gouvernement actuel qu’elle était aussi d’accord que la Chambre et les communes se réunissent même cet été s’il s’agit du logement.

Pour accélérer le rythme, le LSAP propose le concept de construction en série, ou de bâtiment-type “E” (simple et expérimental). On pourrait alors imaginer des autorisations types.

Protéger plus les acheteurs et les locataires

Max Leners, porte-parole “logement” au LSAP, a notamment proposé une meilleure protection des acheteurs sur plans: à la place de la garantie de remboursement, une garantie d’achèvement, comme on l’appelle aussi actuellement, mais qu’elle n’est pas vraiment.

Selon le LSAP, les locataires, comme les acheteurs ou les investisseurs, devraient être aidés fiscalement, en pouvant déduire une partie de leur loyer.

De plus, les socialistes réclament désormais non pas un, mais deux plafonds de loyers: un pour les logements d’avant le boom immobilier de 2010, et un pour ceux d’après. Pourquoi? Max Leners a expliqué que ce plafond serait superflu pour les nouvelles constructions, car il autorise des loyers que personne ne peut se permettre. De plus, le plafond est illogique, car on pouvait demander un maximum de 600 euros pour un appartement de 80 m² des années 70, mais si on rachète le même appartement, on peut demander 2.000 euros.

Parmi les 10 propositions du LSAP figurent encore: un emprunt obligataire fiscalement avantageux pour les particuliers afin de financer les investissements nécessaires dans le logement abordable, encourager des formes alternatives de logement par des investissements publics dans des coopératives de logement à but non lucratif et un droit de préemption pour les institutions publiques.

Le LSAP pendant 20 ans au pouvoir: des projets et des compromis

La lutte contre la spéculation reste une priorité pour les socialistes.

La présidente du groupe parlementaire LSAP, Taina Bofferding, a rappelé les projets qu’elle avait déposés il y a quelques années en tant que ministre de l’Intérieur, comme la taxe de mobilisation ou le Baulandvertrag, afin de réfuter l’accusation selon laquelle le LSAP n’avait rien fait en 20 ans de participation au gouvernement. En effet, il avait toujours fallu trouver des compromis avec le ou les partenaires de coalition

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