
Comme elle l’écrit jeudi dans un communiqué, l’AMMD a le sentiment d’avoir été “bernée par le conseil d’administration de la Caisse nationale de Santé”. Malgré le déficit de l’assurance maladie, ce protocole d’accord, signé par les syndicats OGBL et LCGB et la Fédération des hôpitaux luxembourgeois, prévoit une augmentation des salaires et des primes rétroactives, ce qui coûtera cher aux hôpitaux et indirectement à l’assurance maladie, tout en n’apportant rien de plus aux patients.
Pour l’AMMD, “la manière dont ce protocole d’accord a été conclu met en lumière de graves conflits d’intérêts au sein du conseil d’administration de la CNS”. Les représentants des syndicats, qui siègent au conseil d’administration de la CNS via la Chambre des Salariés, ont approuvé, “vraisemblablement avec le consentement au moins tacite du représentant de l’État”, une importante revalorisation salariale dans le secteur hospitalier. Les médecins et les dentistes, quant à eux, continuent de se voir refuser toute discussion sérieuse sur l’avenir de leur profession, sous prétexte du déficit “structurel” de la Caisse nationale de Santé. L’AMMD constate dès lors que “le système de conventionnement obligatoire et automatique qui lie les médecins et médecins-dentistes à la CNS est aujourd’hui au point mort”.
Dès lors, cet automne, l’AMMD convoquera une assemblée générale extraordinaire pour consulter ses membres “sur les suites à donner et les actions concrètes à engager face à cette situation devenue intenable”. L’AMMD souligne également la responsabilité politique dans ce dossier et appelle le gouvernement à revoir le fonctionnement, le financement et la gouvernance de la CNS, comme prévu dans l’accord de coalition, afin de “garantir un équilibre équitable entre tous les acteurs concernés”.