
Dans ce contexte, les Verts avaient demandé les raisons et les critères qui avaient conduit à la prise de cette décision. Des explications ont été fournies mercredi aux députés membres de la Commission de la Santé et de la Sécurité sociale.
Le principe qui s’applique aux investissements du Fonds de compensation commun au régime général de pension est que l’argent des assurés doit être investi de manière durable et éthique.
La liste d’exclusion du Fonds de compensation reprend des entreprises ou des groupes industriels dans lesquels le fonds de pension luxembourgeois ne veut ou ne peut investir. Jusqu’il y a quelques mois, Rheinmetall et Hensoldt y figuraient. Ce n’est plus le cas. La ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, a fourni des explications.
"[L’explication] tourne autour du phosphore, qui figure sur la liste d’exclusion. Rheinmetall, après que le Fonds de compensation ait dit que c’était une substance problématique, a pris la décision de ne plus investir dans des armes au phosphore. C’est pourquoi le groupe industriel a été retiré et que Rheinmetall est à nouveau éligible”, indique la députée verte Djuna Bernard.
Les membres de la commission ont reçu “des assurances que le fonds de pension ne suit pas une approche générale de réarmement. C’est rassurant”, selon la députée gréng. Françoise Kemp, députée CSV, le confirme. “Rheinmetall produit des additifs pour fabriquer des armes, mais je pense qu’il n’y a pas actuellement une ouverture totale pour investir dans l’industrie de l’armement.”
Le député LSAP et cofondateur de l’”Aktioun fir de Fridden” il y a 40 ans, Mars di Bartolomeo, a une nouvelle fois affirmé que le fonds de pension ne peut pas surfer sur la vague du réarmement. “Nous devons faire ce qui est absolument nécessaire pour pouvoir nous défendre, mais sans entrer dans une nouvelle spirale de l’armement. Si l’industrie de l’armement se remet vraiment en marche, il sera très difficile de l’arrêter à nouveau.”