
Le gouvernement a récemment approuvé le projet de Plan national de gestion des déchets et des ressources (PNGDR), qui reste pour le moment à l’état de projet, car une consultation publique a été lancée. Tout le monde peut donc encore donner son avis.
Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas, explique Stéphanie Goergen, chargée d’études à l’Administration de l’Environnement:
“Une première étape est bien entendu la prévention, c’est-à-dire l’évitement des déchets. Nous voulons avoir zéro déchets et nous allons y travailler. Le réemploi est aussi un aspect important de cette problématique, que nous utilisions plus longtemps nos produits, les réutilisions, les fassions réparer, qu’ils restent dans le circuit.”
De gros efforts ont déjà été réalisés au cours des dernières décennies. Mais le Luxembourg reste un des mauvais élèves de la classe en Europe au niveau de la production d’ordures. Selon Eurostat, seules l’Estonie, la Bulgarie et la Belgique produisent plus de déchets par habitant, par ménage et par entreprise réunis. Les ménages luxembourgeois pourraient mieux trier leurs déchets, car “nous avons encore beaucoup de déchets organiques qui finissent avec les déchets résiduels”, selon Stéphanie Goergen.
Environ 30% des déchets résiduels, c’est-à-dire des déchets ménagers non recyclables, sont des déchets organiques, près de 20% sont du papier ou du carton et environ 15% du plastique. Autrement dit, des matériaux qui peuvent être utilisés différemment s’ils sont correctement triés et collectés. Pour simplifier cette démarche, il faut encourager et soutenir les communes et leurs syndicats, comme l’indique Paul Rasqué: “Afin d’assurer l’accès aux citoyens, afin qu’ils puissent se rendre au centre de ressources qui leur convient le mieux, quel que soit leur lieu de résidence.”
Le fonctionnaire du ministère de l’Environnement parle délibérément de centre de ressources plutôt que de centre de recyclage. Car à l’avenir, chaque commune devra non seulement proposer à ses habitants un lieu où déposer des matériaux, mais aussi un lieu d’où ils pourront emporter des aliments pouvant être transformés. Un autre point sur lequel l’Administration travaille encore avec les communes est la mise en œuvre du principe du pollueur-payeur. En effet, la loi stipule que celui qui produit plus de déchets doit payer plus. Cependant, la mise en œuvre de ce principe varie considérablement en fonction des syndicats et des communes:
“Des ajustements sont encore possibles, que ce soit au niveau du poids ou de la fréquence.” Le poids de la poubelle ou sa fréquence de vidage devraient donc avoir une incidence sur les taxes communales.
Mais les entreprises ont encore des efforts à faire aussi, car plus de la moitié des déchets commerciaux et industriels sont des matériaux recyclables tels que le bois, le papier, le plastique et le métal. Le projet de nouveau Plan national de gestion des déchets et des ressources prévoit que 60% des déchets commerciaux et industriels seront revalorisés ou recyclés d’ici 2030.
Comme nous l’avons indiqué plus haut, le gouvernement a lancé une consultation publique sur ce nouveau Plan. Si vous souhaitez faire part de vos idées ou apporter votre contribution, vous pouvez le faire sur le site internet “zesumme-vereinfachen.lu” (simplifions ensemble).