
Les commissions de la Santé et de la Sécurité sociale et du Travail ont discuté mercredi des suites à donner à la pétition sur l’endométriose, qui a fait l’objet d’un débat à la Chambre il y a un mois.
La pétitionnaire avait plaidé pour la reconnaissance de l’endométriose comme maladie chronique, également dans le cadre du droit du travail. Après la réunion, le ministre du Travail, Georges Mischo, a déclaré:
“Nous avons donc retenu, nous avons également discuté, qu’il s’agit d’une maladie chronique, et que nous ne pouvions pas choisir une seule maladie pour l’inclure dans le Code du travail, que nous prendrions une conception globale des maladies chroniques et fixerions un statut similaire au statut de salarié handicapé. Mais la pétitionnaire et les dames qui l’accompagnaient, avaient également exprimé très clairement leur refus d’avoir le statut de salariées handicapées. Ce que je comprends aussi, et il nous faut maintenant trouver un dénominateur commun pour ces maladies chroniques, qui sont nombreuses, afin de pouvoir les inclure dans le Code du travail.”
L’endométriose est une maladie qui touche uniquement les femmes. Il s’agit en effet du tissu de la muqueuse utérine qui migre hors de l’utérus et se fixe à d’autres endroits du corps. Là, il réagit alors avec le cycle hormonal et déclenche des inflammations, qui peuvent provoquer des douleurs très intenses. Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, a indiqué que le Conseil scientifique était en train de réviser les recommandations relatives à la prise en charge des patientes. Concernant l’assurance santé et le droit du travail, elle a précisé:
“Le volet affections de longue durée est un volet déjà prévu dans le Code de la Sécurité sociale, là nous avons une catégorie permettant déjà de signaler cette maladie. Ainsi, si un médecin estime que sa patiente, en raison de sa maladie, doit consulter régulièrement un médecin ou prendre régulièrement des médicaments, il peut d’ores et déjà l’enregistrer.”
Les représentants de l’opposition ont estimé que le niveau d’information était à peu près le même que lors du débat sur la pétition il y a un mois, ce qui signifie que le dossier n’a guère avancé.