Enfants disparus près de MetzUne mère et son compagnon risquent de la prison avec sursis

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Une mère de famille et son mari sont jugés à Metz pour avoir emmenés, de force, deux enfants en Afghanistan.
© Marine Schneider / Archives RTL

Le parquet de Metz a requis mardi une peine de six mois de prison avec sursis pour une mère et son époux. Ils sont poursuivis pour avoir emmené deux garçons de 6 et 10 ans en Afghanistan en 2020, sans l’autorisation du père.

Les faits avaient été “traumatisants pour les enfants, arrachés à leur père, école, amis et à leur quotidien protecteur”, a souligné le procureur de la République, Julien Berger. Le couple est poursuivi pour soustraction d’enfant, non-représentation et violences.

L’alerte de leur disparition avait été donnée auprès des gendarmes en août 2020 par le père des enfants, sans nouvelles d’eux depuis qu’il les avait déposés à Rémilly (Moselle) chez leur mère, avec laquelle il se partageait leur garde depuis leur séparation en 2015. Celle-ci avait refait sa vie avec un réfugié afghan qui revendique la paternité du plus jeune des garçons.

Rapidement retrouvés grâce à des réquisitions auprès de la compagnie Turkish Airlines qui avait confirmé leur vol à destination de Kaboul et la coopération des Services de Sécurités Intérieurs afghans, les garçons avaient été localisé dans une zone de guerre où sévissaient à l’époque criminels et groupes terroristes.

La mère a prétexté un départ... en vacances

“Ce dossier était pour nous une urgence”, rappelle le procureur Julien Berger. “On pensait à des faits d’enlèvement international”, précise-t-il. Même si la mère a expliqué au tribunal qu’elle est partie “afin de prendre du recul” et qu’il s’agissait “de vacances”. “Vous vendez tous vos meubles et résiliez votre bail quand vous partez en vacances ?”, lui a rétorqué Arnaud Blanc, l’avocat du père.

Les enfants ont dénoncé également des faits de violences, se plaignant d’avoir subi en Afghanistan une circoncision réalisée dans des conditions peu recommandées qui a laissé un important traumatisme chez eux, “une ITT de 15 jours”, a précisé la présidente.

Le plus âgé des deux enfants a également rapporté des violences quotidiennes, de la part de son beau-père, sous les yeux de sa mère qui aurait également pris part à des violences.

Les avocates du couple, Marlène Schott et Anne Muller ont plaidé la relaxe pour ces faits ainsi que pour la soustraction à leurs obligations parentales. Le délibéré a été fixé au 31 janvier.

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