Pôle d'attractionOn vient de plus en plus loin pour travailler au Luxembourg

RTL Infos
Les Français sont chaque année plus nombreux à traverser la frontière pour travailler au Grand-Duché. Mais ils viennent aussi de plus en plus loin. Explications.
© AGURAM

L’AGURAM, l’Agence d’Urbanisation d’Agglomérations de Moselle vient de publier un observatoire territorial transfrontalier qui compile des chiffres-clés sur le travail frontalier au Luxembourg. Une véritable mine d’informations qui révèle quelques surprises.
Premier constat: le nombre de travailleurs frontaliers résidant en France a connu une croissance de 53% en 10 ans.

Presque 9 salariés sur 10 près de la frontière

Les régions les plus proches du Luxembourg, où le travail frontalier est historiquement ancré, constituent sans surprise un important pourvoyeur de frontaliers. La part des actifs travaillant au Luxembourg est de 88% dans la communauté de communes du Pays Haut Val d’Alzette. Ils représentent 73% des salariés dans la communauté de communes de Cattenom.

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Mais même si l’on s’éloigne de la frontière, la croissance est toujours importante. Dans l’Eurométropole de Metz, le nombre de frontaliers franchit la barre des 10.000 et ils représentent désormais 11% des salariés.

On vient de très loin

L’autre fait marquant, c’est que les recrutements se font de plus en plus loin du Luxembourg. Dans la région Grand Est, c’est dans les Ardennes (+8 % en un an) et le Bas-Rhin (+7 %) que l’évolution du nombre de frontaliers du Luxembourg est la plus dynamique. Même si les chiffres restent relativement modestes, on compte 400 frontaliers qui viennent depuis les Ardennes, et ils sont même 600 frontaliers à faire le trajet depuis le Bas-Rhin.

Ailleurs, la croissance est tirée par l’Ile-de-France (40 % des nouveaux frontaliers hors du Grand Est avec +110 travailleurs, soit une progression de +13 % en un an). L’offre TGV qui met le Luxembourg à 2 heures 10 de Paris amplifie sans doute le phénomène.

Cette croissance de l’emploi frontalier venant de plus en plus loin est tout de même freiné par des verrous administratifs. Les salariés français n’ont droit qu’à 34 jours de télétravail par an s’ils veulent conserver le statut fiscal de frontalier. Le télétravail ne doit pas non plus dépasser 49 % du temps de travail des frontaliers (soit au plus 2 jours et demi par semaine) s’ils veulent conserver le bénéfice du régime de sécurité sociale du Luxembourg.

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